Cet article a pour objectif de fournir une information exhaustive à propos des compléments alimentaires vendus pour maigrir. Il comprend des résumés de la recherche sur la sécurité et l’efficacité de plusieurs des ingrédients les plus souvent utilisés dans ces produits.
L’obésité touche un nombre croissant d’individus, et les experts sont d’accord pour dire que le fait d’opérer des modifications du style de vie, comme de suivre certains modes d’alimentation plus sains, réduire sa consommation de calories et pratiquer une activité physique, constituent la base pour réussir à maigrir [1] [2] [3] [4] Mais comme le fait de suivre un régime et de changer son style de vie peut être quelque-chose de très difficile à réaliser, de nombreuses personnes se tournent vers les compléments alimentaires, vendus comme des “aides” pour perdre du poids, dans l’espoir que ces produits les aideront à atteindre plus facilement leur objectif de perte de poids.
Le recours aux compléments alimentaires est quelque-chose de très fréquent, et leur accès est facilité par le fait qu’on peut en trouver partout. Les suppléments vendus pour perdre du poids recouvrent une large gamme de produits et de formes comme des capsules, des pilules, des liquides, des poudres et des barres [5]. Les fabricants vendent ces produits sous couvert de nombreuses déclarations, comme par exemple en affirmant qu’ils réduiraient l’absorption des macronutriments, qu’ils diminueraient l’appétit, feraient fondre la graisse du corps, perdre du poids et augmenteraient le métabolisme et la thermogenèse. Ces produits contiennent en moyenne 10 ingrédients différents, mais certains peuvent en contenir jusqu’à 96 [6] ! Les ingrédients les plus fréquents comprennent des plantes, des fibres alimentaires et des minéraux.
On ne sait pas grand-chose de l’efficacité de ces suppléments, mais certains d’entre eux ont montré qu’ils étaient dangereux à la santé [7]. De nombreux suppléments pour maigrir sont couteux, et certains des ingrédients dans ces produits peuvent interagir ou interférer avec les médicaments. Ainsi, il est important d’examiner ce qu’on sait – et ce qu’on ne sait pas – à propos de chaque ingrédient dans tout supplément avant de le consommer.
La règlementation
Comme tous les compléments alimentaires, ceux vendus sous l’argument qu’ils font perdre du poids n’ont pas besoin d’être prescrits, leur vente est libre. Les suppléments ne sont pas considérés comme des médicaments et ne nécessitent pas de passer par les mailles des instances sanitaires pour démontrer leur efficacité. Les fabricants doivent s’assurer qu’ils sont sans danger et que leur étiquettes ne soient pas mensongères, raison pour laquelle le mot “maigrir” ne fait jamais partie du vocabulaire de ces étiquettes, remplacé par “mincir” beaucoup plus vague et sans connotation médicale. Ils ne doivent pas contenir d’ingrédients médicamenteux exigeant une prescription médicale, ni être vendus comme “traitement médical” contre quelque maladie qui soit.
Les ingrédients les plus fréquents dans les compléments alimentaires pour perdre du poids
Les compléments alimentaires vendus pour perdre du poids contiennent une grande variété d’ingrédients. Et évidemment, la quantité d’information scientifique disponible à propos de ces ingrédients varie considérablement. Dans certains cas, les bénéfices prétendus reposent sur des données théoriques limitées ou sur des études en laboratoire sur des animaux plutôt que sur des études cliniques avec des êtres humains. Dans d’autres cas, les études qui soutiennent l’utilisation d’un ingrédient donné sont petites, de courte durée et/ou de mauvaise qualité, ce qui limite la solidité et la portée de leurs résultats. Dans presque tous les cas, il faut des recherches supplémentaires pour complètement connaitre la sécurité et/ou l’efficacité d’un ingrédient en particulier [8].
L’interprétation de nombreuses études est compliquée par le fait que la plupart de ces compléments alimentaires contient de multiples ingrédients, ce qui rend plus difficile l’isolation des effets de chaque ingrédient et pour prédire les effets de leur combinaison. En outre, les dosages et les quantités des composants actifs varient grandement parmi les suppléments pour maigrir, la composition d’un produit n’est pas toujours complètement décrite dans les études publiées [9]. Les études peuvent aussi utiliser différentes techniques d’évaluation parfois inappropriée pour mesurer l’efficacité d’un traitement donné. Tous ces facteurs peuvent rendre difficile toute comparaison entre les résultats d’une étude avec une autre.
L’orange amère (synéphrine)
L’orange amère (ou bigaradier) est le nom profane du Citrus aurantium. Cette plante est une source de p-synéphrine (ou synéphrine tout simplement) et d’autres protoalcaloïdes [10] [11] [12] [13]. En tant qu’agonistes alpha-adrénergique, les alcaloïdes synéphrine peuvent imiter l’action de l’épinéphrine et de la norépinephrine. Cependant, nous ne savons pas dans quelle mesure l’orange amère et la synéphrine causent des effets cardiovasculaires et au système nerveux central identiques à ceux de l’épinéphrine et de la norépinephrine (comme une augmentation du rythme cardiaque et de la tension) [14] [15] [16].
Les études suggèrent que l’orange amère augmente la dépense d’énergie et la lipolyse et qu’elle agit comme un léger suppresseur de l’appétit [17] [18] [19] [20] [21]. Après que certaines instances régulatrices, comme la Food & Drugs Administration Américaine par exemple, aient banni l’utilisation des alcaloïdes éphédrine dans les compléments alimentaires en 2004, les fabricants ont remplacé l’éphédra par l’orange amère dans de nombreux produits ; ainsi l’orange amère est devenue populaire en tant que “substitut de l’éphédra [22]”. Bien que la synéphrine ait quelques similarités structurelles avec l’éphédrine, elle a des propriétés pharmacologiques différentes [23] [24] [25].
Efficacité : plusieurs petites études ont examiné si l’orange amère était efficace pour maigrir [26]. L’interprétation des résultats de ces études est compliquée par le fait que l’orange amère est presque toujours associée à d’autres ingrédients dans ces suppléments.
Dans une étude, 20 adultes en surcharge pondérale en bonne santé (IMC>25) ont pris un produit contenant 975 mg d’extrait d’orange amère (6 % de synéphrine), 528 mg de caféine et 900 mg de millepertuis ; un placebo ou rien du tout, chaque jour pendant 6 semaines [27]. Tous les participants ont aussi pris part à un programme d’exercices physiques et devaient suivre un régime alimentaire de 1800 kcal par jour. À la fin de l’étude, les participants qui ont pris le produit avec l’association d’orange amère avaient une plus grande réduction en pourcentage de leur graisse corporelle et de la masse graisseuse, et une plus grande augmentation du taux métabolique de base que ceux dans le groupe placebo et le groupe qui n’avait rien pris du tout. Les participants dans tous les groupes ont perdu du poids, mais les auteurs n’ont pas rapporté si la réduction moyenne du poids du corps dans le groupe avec le traitement (1,4 kg) était beaucoup plus importante que dans le groupe avec le placebo (0,9 kg) ou dans les groupes de contrôle (0,4 kg) [28].
Dans une autre étude, 8 personnes en surpoids ou obèses (IMC 25 à 40) ont suivi un régime alimentaire de 1200 – 1500 kcal/jour et devaient soit prendre un supplément aux plantes contenant de l’orange amère (18 mg de synéphrine par jour) et d’autres ingrédients, comprenant de l’extrait de guarana comme source de caféine (396 mg de caféine/jour), ou un placebo [29]. L’élévation maximale de base du taux métabolique au repos était significativement plus élevée chez les participants qui prenaient les suppléments aux plantes que ceux du groupe de contrôle, mais la différence n’était pas importante à la fin des huit semaines de l’étude. Le supplément aux plantes a aussi produit une augmentation importante du poids moyen du corps (1,13 kg) comparé au groupe placebo (0,09 kg) à la fin de l’étude. Cependant, cette augmentation du poids du corps n’a pas beaucoup modifié la graisse du corps ni les niveaux des tissus maigres (muscles), ni le tour de taille. Les auteurs ont noté que la prise de poids pourrait être apparue par hasard, parce que l’étude n’était pas en mesure de détecter cette petite différence.
Les auteurs d’une analyse de 2012 sur 23 petites études cliniques humaines qui impliquaient 360 participants ont conclu que la synéphrine augmentait le taux métabolique et la dépense énergétique au repos [30]. Les auteurs d’une autre revue d’études sur des animaux, d’essais cliniques, d’études physiologiques et de compte-rendu ont conclu que la synéphrine avait une “possibilité d’apporter certains bénéfices pour maigrir”, mais les données disponibles sont très limitées et ne peuvent pas être considérées comme convaincantes [31]. Les auteurs des deux analyses ont établi qu’il fallait des études cliniques sur le long terme, avec des méthodologies rigoureuses et de plus grands échantillons pour pouvoir déterminer la valeur de l’orange amère pour maigrir.
Sécurité : Les produits qui contiennent de l’orange amère posent certains sérieux problèmes de santé. Les effets secondaires rapportés comprennent une douleur à la poitrine, de l’anxiété, une fibrillation ventriculaire, des attaques ischémiques, des infarctus du myocarde et des décès [32]. Cependant, beaucoup de produits avec ces effets contenaient plusieurs ingrédients aux plantes, et le rôle de l’orange amère dans ces effets secondaires ne peut pas être déterminé. Certaines études indiquent que l’orange amère et la synéphrine – comme l’extrait d’orange amère et la synéphrine pure – augmentent la tension et le rythme cardiaque chez les humains et les rats, mais d’autres études montrent qu’ils ne produisent pas ces effets [33] [34] [35] [36] [37] [38] [39] [40]. Ainsi, certains chercheurs ont suggéré que la synéphrine pourrait ne pas agir directement comme stimulant cardiaque [41] [42] [43]. Au lieu de cela, la caféine, les autres stimulants dans les formules aux multiples composants, les autres constituants de l’orange amère ou les adultérants, comme la m-synéphrine (qui n’est pas présente naturellement dans l’orange amère), pourraient être responsables des effets observés.
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