Une étude montre qu’une liposuccion peut induire une augmentation de la croissance de la graisse viscérale.
La liposuccion abdominale provoque une augmentation de la graisse viscérale en compensation, ce qui est associé avec les maladies cardiovasculaires, mais cet effet peut être contrecarré par l’activité physique. Étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism [1].
La liposuccion est l’une des opérations de chirurgie esthétique la plus réalisée dans le monde, mais son impact à long terme sur la santé reste obscur. Des études précédentes ont montré que la diminution immédiate de la graisse corporelle qui suit une liposuccion pourrait modifier la composition du corps, et du profil métabolique en déclenchant des mécanismes de réaction en retour de reprise de graisse. L’étude a étudié les effets de la liposuccion sur la distribution de la graisse dans le corps, et si l’activité physique pouvait empêcher toute réapparition de la graisse.
“Nous avons découvert que le fait de retirer du tissu adipeux du corps, comme la liposuccion le fait, peut résulter en une diminution totale de la dépense d’énergie, et en une croissance compensatoire de la graisse viscérale qui est associée aux maladies cardiovasculaires” dit le Dr Fabiana Braga Benatti, principale auteure de l’étude. “La bonne nouvelle est que le sport était efficace pour ce qui était de contrecarrer cette croissance compensatoire. Si quelqu’un choisit de subir une liposuccion, il est très important, sinon essentiel, que cette personne fasse de l’exercice après l’opération de chirurgie esthétique.”
Dans son étude, 36 femmes en bonne santé ont eu une liposuccion sur un petit volume de graisse de leur abdomen. Deux mois après l’opération, les femmes ont été réparties au hasard dans deux groupes : un groupe qui a suivi un programme de sport pendant 4 mois, et un autre qui n’en faisait pas. La liposuccion était efficace pour ce qui était de réduire la graisse abdominale sous-cutanée, mais après six mois, le groupe qui n’avait pas fait de sport du tout a affiché une augmentation importante de 10% de la graisse viscérale, et une réduction de la dépense d’énergie quand on le comparait aux participants qui avaient fait du sport.
“Nous pensons que les patients devraient être informés de cette augmentation compensatoire de la graisse viscérale, et des risques potentiels associés à la procédure de liposuccion” dit Benatti. “En outre, les professionnels de la santé sont encouragés à recommander de faire de l’exercice en tant qu’intervention après une opération de liposuccion.”
Références :
[1] Liposuction Induces a Compensatory Increase of Visceral Fat which Is Effectively Counteracted by Physical Activity : A Randomized Trial. Benatti F, Solis M, Artioli G, Montag E, Painelli V, Saito F, Baptista L, Costa LA, Neves R, Seelaender M, Ferriolli E, Pfrimer K, Lima F, Roschel H, Gualano B, Lancha A. J Clin Endocrinol Metab.].