L’exercice est bon, mais pas que pour votre ligne. Une récente étude de l’American Association for Cancer Research suggère qu’une activité physique régulière peut réduire le risque général de cancer chez la femme, mais seulement si elle passe de bonnes nuits. Sinon, le manque de sommeil peut réduire à néant les bénéfices de l’exercice pour ce qui est de la prévention du cancer.
“Une plus grande activité physique a été associée de façon consistante à des risques réduits d’incidence du cancer sous différentes formes, y compris les cancers du sein et du colon.” explique le Dr James McClain du National Cancer Institute et auteur principal de l’étude. “Des nuits trop courtes apparaissent avoir des effets opposés à ceux de l’activité physique sur plusieurs paramètres hormonaux et métaboliques clés, raison pour laquelle nous avons regardé comment cela affectait l’association du risque exercice/cancer.”
Bien que le mécanisme exact expliquant comment l’exercice réduit les risques de cancer ne soit pas connu, les chercheurs pensent que les effets de l’activité physique sur des facteurs comme les niveaux hormonaux, la fonction immunitaire et le poids corporel jouent un rôle important. L’étude a examiné le lien entre l’exercice et le risque de cancer, en portant une attention toute spéciale au sommeil afin de voir si une bonne nuit affectait le risque de cancer chez la femme.
Les chercheurs ont évalué l’association entre la dépense énergétique de l’activité physique, la durée du sommeil et l’incidence des cancers en général, du sein et du colon chez 5968 femmes de18 ans et plus, et qui n’avaient pas été diagnostiquées avec un cancer au préalable. Les femmes ont répondu à une enquête en 1998 et étaient suivies par le biais de registres comme celui du Washington County Cancer Registry et du Maryland State Cancer Registry pendant 10 ans.
Les résultats ont mis en évidence un lien sommeil-exercice. “Ces découvertes suggèrent que la durée du sommeil modifie l’association entre l’activité physique et le risque de cancers chez les jeunes femmes et les adultes.” dit-il.
Sur les 5968 femmes, 604 ont vécu un cancer, comprenant 186 cas de cancer du sein. Les femmes au-delà des 50% de dépenses énergétiques ont montré un risque réduit de cancers et de cancer du sein. Parmi les femmes de 65 ans, ou plus jeunes lors de l’enquête et dans le haut de la fourchette en dépenses énergétiques, le fait de dormir moins de 7 heures par jour augmente le risque de cancers, effaçant pratiquement la plupart des effets protecteurs de l’activité physique.
La prochaine étape, pour McClain, sera de confirmer ces résultats et d’étudier les mécanismes potentiels sous-jacents à l’interaction entre le sommeil et l’exercice, dans le but de mieux comprendre leurs rôles dans la prévention du cancer.