Les hommes enregistrent leurs meilleurs temps à 27 ans, tandis que les femmes à 29 ans.
Des chercheurs espagnols ont démontré que la relation entre les temps de course des marathoniens et l’âge des athlètes avait une forme en U. Leurs travaux montrent le fait surprenant qu’il faut autant de temps à un athlète de 18 ans pour terminer un marathon qu’à un marathonien de 55 ans ou 60 ans.
Les 42,195 kilomètres qui sont courus de nos jours pour compléter un marathon ont été courus pour la première fois lors des Jeux Olympiques de Londres en 1908. Depuis, de nombreux athlètes ont complété cette course, et de nombreuses études scientifiques ont été réalisées sur les coureurs d’endurance.
Jusqu’à maintenant, la majorité de ces travaux est arrivée à la conclusion que la performance des courses sur longue distance diminuait progressivement à partir de l’âge de 25 ans. Une plus récente étude de l’Université Camilo José Cela de Madrid a découvert que la relation entre le temps de course et l’âge des coureurs n’augmentait pas de façon linéaire pendant l’âge adulte, mais qu’elle formait plutôt un graphique en U.
Pour mener à bien cette étude, les scientifiques ont créé une base de données avec les temps de course de plus de 45000 coureurs qui ont pris part au marathon de New York en 2010 et 2011.
“Cette information incluait les dix pourcents de meilleurs coureurs chez les hommes et chez les femmes dans les catégories situées entre 18 ans et 75 ans” explique le scientifique Juan Del Coso Garrigós, de l’Université Madrilène et auteur principal de l’étude. Les résultats publiés dans le journal Age [1] ont démontré que chez les hommes, les meilleurs temps étaient réalisés à 27 ans, tandis que l’âge des meilleures performances chez les femmes était 29 ans.
Avant cet âge, les temps des marathoniens étaient plus lents de 4 % pour chaque année située en-dessous de ces âges de référence chez les hommes comme chez les femmes. Par la suite, les athlètes augmentaient leur temps de course à un rythme de 2 % par an chez les deux sexes.
“Alors que le taux auquel la performance chutait est plutôt modérée jusqu’à l’âge de 55 ans, à partir de 55 ans, la chute devient plus accentuée chez les coureurs hommes et chez les coureuses” dit Del Coso.
Un U étonnant
Cette relation entre la performance physique à un marathon et l’âge révèle le fait étrange qu’il faut autant de temps à un athlète de 18 ans pour terminer un marathon qu’à un athlète de 55 ans ou 60 ans.
Enfin, l’étude a découvert un certain contraste entre les sexes. “La différence de temps qu’il faut aux hommes et aux femmes pour finir un marathon reste à approximativement 20% jusqu’à 55 ans. Mais à partir de cet âge et après, les différences entre les sexes sont plus importantes et se situent à plus de 40% à 70 ans” concluent les experts.
Références :
[1] Beatriz Lara, Juan José Salinero, Juan Del Coso. The relationship between age and running time in elite marathoners is U-shaped. AGE, (2014) 36:1003–1008 DOI 10.1007/s11357-013-9614-z.