Des scientifiques ont rapporté de nouvelles preuves montrant que le tissu adipeux dans ces bourrelets et le bas du ventre, loin de n’être qu’un dépôt inerte des calories en surplus, est un organe actif qui envoie des signaux chimiques aux autres régions du corps, en augmentant peut-être le risque de crise cardiaque, de cancer et d’autres maladies.
Les chercheurs ont rapporté la découverte de 20 nouvelles hormones et autres substances dont on ne savait pas jusque là qu’elles étaient secrétées dans le sang humain via les cellules de graisse, et il a été vérifié que la graisse secrétait des douzaines d’hormone et autre messagers chimiques. Etude publiée dans le Journal of Proteome Research [1].
Anja Rosenow et ses collègues notent que l’excès de graisse corporelle peut contribuer aux maladies cardiovasculaires, aux diabètes, cancers et autres maladies. De nombreuses personnes pensaient que les cellules de graisse étaient des stocks inertes de calories en surplus.
Mais des études avaient établi que les cellules graisseuses pouvaient secréter certaines hormones et autres substances tout comme d’autres organes du corps. Parmi ces hormones on trouve la leptine, qui contrôle l’appétit, et l’adiponectine qui rend le corps plus sensible à l’insuline et contrôle les niveaux de sucre dans le sang. Cependant, on en savait peu à propos de la plupart des protéines produites par les milliards de cellules graisseuses du corps adulte.
Les scientifiques ont identifié 80 protéines différentes produites par les cellules de graisse. Cela comprend 6 nouvelles protéines et 20 protéines qui n’avaient jamais été détectées dans les cellules de graisse humaines. Ces résultats pourraient ouvrir la voie vers une meilleure compréhension du rôle que jouent les cellules de graisse qui secrètent des hormones dans le cadre des maladies cardiovasculaires, les diabètes et autres maladies.
Références :
[1] Identification of novel human adipocyte secreted proteins by using SGBS cells. J. Proteome Res.. Article ASAP