Pour les individus considérés comme sévèrement obèses et qui vivent péniblement cette surcharge pondérale, une nouvelle recherche a montré que des programmes d’intervention qui associent un régime à du sport peuvent réellement marcher.
Bien que les bénéfices du régime et de l’exercice soient connus depuis longtemps, ces études montrent l’impact d’un changement du style de vie sur les personnes obèses, expliquent les chercheurs de l’Ecole de Médecine de l’Université de Pittsburg.
Cela signifie que les gens qui ne peuvent se permettre de passer par une opération de chirurgie bariatrique ont d’autres options qui s’offrent à eux et qui ont montré leur efficacité, dit le Dr. Donna Ryan, chercheur à l’Obesity Society.
“La plupart des gens sont très pessimistes sur la perte de poids possible en modifiant leur style de vie, mais cette intervention a été réalisée sur une population sévèrement obèse, et son message est clair : les gens très lourds peuvent tirer un bénéfice d’un changement de leurs habitudes de vie” ajoute-t-il.
En contrôlant la taille des portions de nourriture, en trouvant la motivation pour être actif avec soit un ami ou un entraineur personnel, les interventions pour maigrir peuvent marcher chez les gens qui ont une obésité morbide.
Ces études ont été publiées dans le Journal of the American Medical Association [1] [2]
Régime et sport
Dans l’une de ces études de l’Université de Pittsburg, des chercheurs ont appliqué un programme de perte de poids à 130 adultes obèses, âgés entre 30 et 35 ans, dont l’indice de masse corporelle (IMC) se situait entre 35 et 39,9.
Un IMC entre 18,5 et 24,9 est considéré comme normal, un IMC à 30 et au-delà est considéré comme obèse.
Les adultes de l’étude ont été répartis au hasard dans deux groupes. Un groupe est passé par des interventions sportives et alimentaires pendant 12 mois, qui consistaient en une heure de marche rapide cinq jours par semaine, ou au moins 10000 pas par jour, et en des repas de substitution préparés, et liquides pour certains repas, dans la journée.
L’autre groupe avait les mêmes repas de substitution pendant les 12 mois, mais devaient faire du sport pendant les six derniers mois de l’étude seulement.
Après six mois, le groupe qui devait suivre le régime et faire du sport a perdu le plus de poids. Ils ont perdu en moyenne 11 kilogrammes, comparés aux 8,2 kg perdus par l’autre groupe. A la fin de la période des 12 mois, le premier groupe avait perdu pratiquement 12,1 kg, et l’autre groupe 9,9 kg.
La circonférence de la taille, la graisse du foie et abdominale, la tension et la résistance à l’insuline, facteur de risque pour les diabètes, ont tous diminué grâce à ce programme, est-il noté dans l’étude.
Des bénéfices cachés
Non seulement la perte de poids est bonne en soi, mais les niveaux d’énergie suivent aussi, et les autres bénéfices pour la santé, comme la tension sanguine et la résistance à l’insuline, sont considérés comme très importants.
Dans la seconde étude, 442 femmes en surpoids ou obèses, âgées entre 18 et 69 ans, devaient prendre des repas préparés et suivre des conseils pour maigrir, ou seulement des conseils. Après deux ans, les femmes qui ont reçu les repas préparés ont perdu environ 7,4 kg, tandis que les femmes qui n’ont fait que recevoir les conseils n’ont perdu que 2kg.
Conclusion des chercheurs
Un suivi alimentaire et physique peut réellement constituer une aide précieuse. Les formules qui marchent ne sont pas magiques, elles ne coutent rien, ne font pas appel à des appareils ou produits de haute technologie couteux ou “brevetés”, et ne font que prendre en compte l’équilibre entre les calories absorbées et celles dépensées. Le bon sens suffit … avec beaucoup de volonté.
Références :
[1] Effects of Diet and Physical Activity Interventions on Weight Loss and Cardiometabolic Risk Factors in Severely Obese Adults : A Randomized Trial. B. Goodpaster, J. DeLany, A. Otto, L. Kuller, J. Vockley, J. South-Paul, S. Thomas, J. Brown, K. McTigue, K. Hames, W. Lang, et J. Jakicic. JAMA. 2010 ;0(2010):201015051-8.
[2] The State of Obesity and Obesity Research. Donna H. Ryan ; Robert Kushner. JAMA