Les exercices de musculation et d’endurance modifient le corps de façons tout à fait différentes. Ces différences montrent que l’adaptation à l’exercice implique de nombreux processus, mais les scientifiques ont observé qu’un seul gène en particulier, le PGC-1α, un co-activateur transcriptionnel impliqué dans le métabolisme, en contrôle plusieurs. Une recherche publiée dans Physiological Reports [1] montre que bien que les exercices de musculation et d’endurance activent le gène PGC-1α, les processus d’adaptation ne sont pas les mêmes et dépendent du type d’exercice réalisé.

Les protéines font fonctionner le corps : elles activent des processus et les désactivent, ou les accélèrent et les ralentissent. Le corps a beaucoup de protéines différentes, et les instructions pour les fabriquer sont écrites dans des sections de l’ADN : les gènes. Différents gènes codent différentes protéines, mais différentes protéines peuvent aussi venir du même gène. Appelées “isoformes”, ces protéines ne sont produites que quand une partie seulement du code du gène est lu.

La protéine PGC-1α active d’autres gènes. Plusieurs études ont montré qu’il existe des isoformes du PGC-1α et que l’isoforme produit dépend de l’exercice réalisé. Dans cette étude, les chercheurs de l’Université de Jyväskylä en Finlande ont complètement examiné les isoformes présents immédiatement après l’exercice et les gènes que ces isoformes ont activés.

Des échantillons ont été prélevés des muscles des cuisses d’hommes en bonne santé après qu’ils aient réalisé des exercices de musculation d’intensité élevée ou des exercices d’endurance d’intensité modérée. Les chercheurs ont trouvé que les exercices d’endurance comme ceux de musculation produisaient des isoformes de PGC-1α exon 1b, PGC-1α exon 1b’ et de PGC-1α tronqués, alors que les exercices d’endurance seuls produisaient des PGC-1α exon 1a isoformes.

Les exercices d’endurance activaient des gènes qui stimulaient la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et augmentaient l’endurance. Les exercices de musculation activaient aussi un gène qui favorisait la croissance des vaisseaux sanguins, à côté d’un gène qui encourageait la croissance musculaire.

“Nos résultats confirment le fait que les réponses de l’expression du gène isoforme PGC-1α peut avoir un rôle important dans les adaptations des muscles provoquées par l’exercice,” concluent les auteurs.

Références :

[1] Mika Silvennoinen, Juha P. Ahtiainen, Juha J. Hulmi, Satu Pekkala, Ritva S. Taipale, Bradley C. Nindl, Tanja Laine, Keijo Häkkinen, Harri Selänne, Heikki Kyröläinen, Heikki Kainulainen. PGC‐1 isoforms and their target genes are expressed differently in human skeletal muscle following resistance and endurance exercise. Physiological Reports, 2015 ; 3 (10) : e12563.

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