Une étude, publiée dans l’American Journal on Addictions [1], révèle que l’utilisation illicite d’hormone de croissance humaine est devenue très fréquente parmi les jeunes hommes haltérophiles américains. En outre, l’utilisation d’hormone de croissance, dans cette population, est souvent associée à des abus de substances diverses impliquant des médicaments pour augmenter la performance et des médicaments classiques.
L’hormone de croissance, autrefois médicament très cher pour augmenter les performances et uniquement utilisée par des athlètes de haut niveau, est devenue bon marché et disponible illégalement dans la rue.
Les chercheurs, dirigés par le Dr Brian Brennan de l’Hôpital McLean et de l’Ecole Médicale Harvard, ont évalué 231 hommes haltérophiles aux États-Unis âgés entre 18 et 40 ans et leurs comptes-rendus d’utilisation des médicaments.
Les résultats ont trouvé que 27 (12%) ont rapporté avoir utilisé illégalement des hormones et/ou des produits proches, comme un facteur-I de croissance de type insulinique. Tous ces 27 hommes avaient aussi eu recours à des stéroïdes anabolisants, et 15 (56%) ont aussi rapporté une dépendance passée ou actuelle aux opioïdes, cocaïne et/ou ecstasy.
Ces résultats suggèrent que l’utilisation illégale d’hormone de croissance humaine est fréquente, et est habituellement associée à des abus d’autres substances comme des stéroïdes et autres drogues disponibles.
“Les risques à long terme de hautes doses d’hormone de croissance ont été peu étudiés, mais les preuves disponibles suggèrent que de hautes doses d’hormone de croissance à long terme pourraient avoir des conséquences médicales sérieuses, comme des effets cardiaques, endocrines et respiratoires, tout comme un risque d’augmentation de certains cancers” note Brennan. “Nos résultats suggèrent que l’abus en augmentation d’hormone de croissance humaine pourrait représenter une nouvelle forme dangereuse d’abus de drogues, avec des conséquences potentielles sévères sur la santé publique.”
Références :
[1] Human Growth Hormone Abuse in Male Weightlifters. American Journal on Addictions, Vol 20, Iss 1, 2011, pp 9–13.