Des scientifiques de l’Université Loughborough ont découvert que le fait de faire de l’exercice est plus efficace que la restriction calorique pour ce qui est de limiter la consommation quotidienne de calories [1].
Le Dr David Stensel et ses collègues ont étudié les réponses hormonales, psychologiques et comportementales de femmes en réaction à un contrôle calorique par l’exercice physique et par la restriction alimentaire sur une durée de neuf heures.
Quand un déficit en énergie (calorique) a été réalisé via la restriction alimentaire, les participants ont montré des niveaux plus importants de l’hormone de la faim ghréline et des niveaux plus bas d’une hormone suppresseur de la faim, le peptide YY. Ils ont aussi mangé presqu’un tiers de nourriture en plus lors d’un repas buffet par rapport à d’autres occasions quand le même déficit en énergie avait été créé par l’exercice physique (les participants mangeaient en moyenne 944 calories après la restriction alimentaire comparés à 660 calories après l’exercice).
Ces résultats contredisent ceux d’études précédentes qui montraient que l’exercice physique poussait les gens, et notamment les femmes, à manger plus. Ils montrent aussi que la réponse des hormones ghréline et du peptide YY face à l’exercice est la même pour les hommes et pour les femmes.
Le Dr Stensel ajoute : “les résultats de notre étude apportent une contribution de valeur au débat sur le régime et sur le sport. Nous avons montré que l’exercice ne vous rend pas plus affamé ni ne vous encourage à manger plus, du moins pas dans les heures qui suivent immédiatement la séance de sport. Le prochain objectif est de voir si ce bénéfice perdure au-delà du premier jour d’exercice.
Ces résultats font suite à plusieurs études qui avaient été conçues pour identifier si les réactions des femmes différaient de celles des hommes en ce qui concerne l’appétit. Dans la première étude, la consommation de calories a été limitée par un régime alimentaire ou par l’exercice (une course sur un tapis de 90 minutes à intensité modérée), et les réactions concernant l’appétit ont été mesurées sur une période de neuf heures. Le même groupe de femmes a participé aux deux sections de l’étude.
La seconde étude a directement comparé la perception de l’appétit, les hormones liées à l’appétit et les réponses concernant la consommation alimentaire suite à l’exercice chez les hommes comme chez les femmes.
Références :
[1] N. ALAJMI, K. DEIGHTON, J. KING, A. REISCHAK-OLIVEIRA, L. WASSE, J. JONES, R. BATTERHAM, D. STENSEL. Appetite and Energy Intake Responses to Acute Energy Deficits in Females versus Males. Medicine & Science in Sports & Exercise, 2016 ; 48 (3) : 412.