Si vous êtes un adulte plus âgé, un entrainement de 30 minutes pourrait ne pas être aussi efficace, même au niveau cellulaire, que si vous étiez plus jeune.
D’après une étude récente [1], l’âge peut jouer un rôle important dans la capacité des cellules à réagir à cette activité physique. Dans leur étude, les chercheurs ont testé un groupe d’hommes âgés de 18 à 30 ans contre un groupe d’hommes plus âgés de 55 ans et plus. Les participants de l’étude étaient en général en bonne santé, non-fumeurs et ne prenaient pas de compléments alimentaires de type antioxydants ni de complexes multivitaminés en excès, ni de médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens les deux semaines qui ont précédé l’expérience.
Les deux groupes ont pédalé pendant tente minutes, et ils ont subi des prélèvements sanguins six fois à différentes périodes pour mesurer le fonctionnement cellulaire et les réponses antioxydantes. Dans cette étude, l’intensité de l’exercice était relative à l’âge des individus et à leur capacité aérobique maximale qui avait été déterminée lors d’un précédent examen.
Les chercheurs expliquent qu’”à travers cette étude nous avons été en mesure de déterminer que la réaction antioxydante à l’exercice d’un individu disparaissait avec l’âge. L’exercice est efficace et crucial pour les personnes de tous âges, mais cette étude montre que les adultes plus âgés n’atteignent pas les mêmes réponses cellulaires bénéfiques que les jeunes adultes à partir d’une seule session d’exercice modéré.”
Ces résultats indiquent qu’une seule séance d’exercice aérobique est suffisante pour activer un important groupe de gènes antioxydants au niveau cellulaire global chez les jeunes adultes et chez les plus vieux. Cependant, l’importation nucléaire de Nrf2, le régulateur de ce groupe de gènes antioxydants, est altérée avec l’âge. Le transport nucléaire est nécessaire pour que le Nrf2 accède aux gènes cibles antioxydants. Ensemble, ces données démontrent l’affaiblissement de l’activité de Nrf2 en réaction à l’exercice chez les adultes plus âges.
L’étude en cours des mêmes chercheurs vise à identifier les processus moléculaires responsables des changements cellulaires liés à l’âge. En comprenant mieux les signaux moléculaires qui favorisent les effets bénéfiques de l’exercice, des recommandations définitives pourraient être faites pour améliorer les réactions du corps au stress oxydatif, ce qui pourrait ralentir ou diminuer le risque de beaucoup de maladies chroniques.
Références :
[1] Aaron J. Done, Matthew J. Gage, Nathan C. Nieto, Tinna Traustadóttir. Exercise-induced Nrf2-signaling is impaired in aging. Free Radical Biology and Medicine, 2016 ; 96 : 130.