Plus vous êtes actifs, moins votre tension artérielle augmente en réponse à un régime riche en sel, ont rapporté des chercheurs lors des séances scientifiques 2011 de l’American Heart Association [1].
“Il faudrait recommander aux patients d’augmenter leur activité physique, et de moins manger de sodium” dit le Dr Casey Rebholz, auteur principal de l’étude. “Le fait de limiter le sodium est important pour réduire la tension artérielle chez les personnes les plus sédentaires.”
Les enquêteurs ont comparé la tension artérielle des participants de l’étude sur deux régimes durant une semaine, un régime faible en sodium (3000 mg/jour) et l’autre qui était riche en sodium (18000mg/jour).
Il est recommandé de consommer moins de 1500 mg de sel par jour.
Si la tension artérielle systolique moyenne d’une personne (le chiffre le plus élevé de la lecture, qui mesure quand le cœur se contracte) augmentait de 5% ou plus entre le régime faible en sodium et celui riche en sodium, les chercheurs marquaient cette personne comme fortement sensible au sel.
A partir de questionnaires sur leur activité physique, les chercheurs ont divisé les participants en quatre groupes allant des très actifs aux sédentaires.
Les augmentations moyennes de la tension artérielle systolique après être passé d’un régime faible en sodium à un riche en sodium, ajustées par âge et sexe, étaient de :
5,27 mm Hg dans le groupe le moins actif,
5,07 mm Hg dans le groupe moyennement actif
4,93 mm Hg dans le groupe actif
3,88 mm Hg dans le groupe le plus actif
Comparées au groupe sédentaire, les probabilités d’être sensible au sel, ajustés pour l’âge et le sexe, chutaient de :
10% dans le groupe moyennement actif
17% dans le groupe actif
38% dans le groupe le plus actif
“Dans toutes ces analyses, nous avons trouvé une relation dose-réponse, la meilleure étant celle où il y avait le plus d’activité” dit Rebholz.
Les participants étaient 1906 Chinois Han adultes (d’âge moyen 38 ans) du Genetic Epidemiology Network of Salt Sensitivity (GenSalt), un grand projet visant à identifier les facteurs génétiques et environnementaux qui contribuent à la sensibilité au sel. Les jumeaux et leurs parents ont été invités à s’impliquer dans l’étude GenSalt si au moins l’un des jumeaux avait une pré-hypertension (tension artérielle entre 120/80 et 139/89 mm Hg) ou était à l’étape 1 de l’hypertension (entre 140/90 et 159/99 mm Hg). Aucun ne recevait de médicament contre la tension pendant l’étude.
Le projet GenSalt est localisé en Chine rurale parce que l’homogénéité de la population fait qu’il est plus probable que l’influence des gènes sur le contrôle de la tension soit identifiée.
“L’étude doit être reproduite, mais je suspecte que la relation entre l’activité physique et la sensibilité au sel s’appliquera à d’autres populations” conclut Rebholz.
Références :
[1] Nutrition, Physical Activity and Metabolism/Cardiovascular Disease Epidemiology and Prevention 2011 Scientific Sessions. American Heart Association.