Des chercheurs ont trouvé que la consommation de caféine était associée à un certain “chronotype”, qui classe les individus selon la période de la journée où ils sont le plus alerte et le plus actif.

D’après leur étude, publiée dans le journal Sleep Medicine [1], la caféine vous fera tenir durant toute la journée mais pourrait vous faire tourner en rond une partie de la nuit, à moins que vous soyez un oiseau de nuit. Les personnes qui sont du matin, et qui consomment de la caféine pendant la journée, sont plus susceptibles que les couche-tard de se réveiller au beau milieu de leur nuit de sommeil.

Les chercheurs déclarent que bien entendu leurs résultats sont préliminaires, et qu’il faudra davantage d’études pour les confirmer.

On a demandé à cinquante étudiants d’enregistrer leur consommation de caféine et leurs périodes de sommeil et d’éveil pendant une semaine. Les étudiants portaient en outre des appareils au poignet qui enregistraient leurs mouvements, afin d’évaluer s’ils avaient des périodes d’éveil après s’être endormis. Les chercheurs ont aussi mesuré les niveaux de caféine dans la salive des étudiants sur la semaine.

En tant qu’étudiants, ils avaient tendance à manquer de sommeil et pour la plupart “ils ne faisaient pas attention à la quantité de caféine qu’ils avalaient” et s’endormaient très bien dès qu’ils posaient la tête sur l’oreiller, explique Jamie Zeitzer, chercheur à l’Université de Stanford.

Cependant, pour ceux qui se levaient tôt, plus ils avaient de caféine dans le corps et plus ils passaient de temps éveillés pendant la nuit après s’être endormis. Ce qui n’était pas le cas des noctambules.
Le chercheur précise que la prochaine étape sera de vérifier que ceci se confirme dans d’autres catégories de population que les étudiants.

La quantité de caféine dans une personne qui va se coucher peut grandement varier, dit Zeitzer. Certains corps peuvent éliminer la caféine en quelques heures, mais le café du déjeuner peut encore être dans le système d’autres individus même tard dans la nuit. Ainsi, il est difficile de dire si une personne en particulier peut éviter les effets de la caféine quand elle va se coucher simplement en s’abstenant d’en boire dans l’après-midi ou en soirée.

Références :

[1] Modeling caffeine concentrations with the Stanford Caffeine Questionnaire : Preliminary evidence for an interaction of chronotype with the effects of caffeine on sleep. Sleep Medicine, 2012, Philip Nova, Beatriz Hernandez, Adam S. Ptolemy, Jamie M. Zeitzer.

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