Une nouvelle étude publiée dans la revue Applied Physiology, Nutrition, & Metabolism [1] a examiné les avantages de la méthode d’entraînement dite par “préfatigue”. Cette étude révèle que les divers agencements de différents protocoles d’exercices sont moins importants que le fait de simplement effectuer des exercices de musculation à intensité élevée, et ce quel que soit le protocole.

Étant donné que l’entraînement de musculation est en train de devenir quelque-chose de plus en plus important en matière de santé et de prévention des maladies, une meilleure compréhension de ce domaine s’avère de plus en plus importante aussi.

L’entraînement par “préfatigue” se fonde sur le principe de préfatiguer certains muscles visés grâce à des exercices d’isolation avant d’enchaîner immédiatement avec un exercice composé, fournissant ainsi une stimulation plus importante des muscles visés.

Contrairement à la croyance populaire voulant que ce stimulus important de l’entraînement musculaire soit axé sur le degré élevé de l’effort à la fin d’une série de répétitions, cette étude montre que l’ordre d’exécution des exercices ou l’intervalle de repos entre les séries n’apportent pratiquement aucun avantage supplémentaire.

“Cette recherche était constituée d’une vraie séance d’entraînement effectuée par des gens ordinaires dans un vrai gymnase, et non pas dans un gymnase-laboratoire comme dans la plupart des travaux de recherche portant sur l’entraînement musculaire. D’après nos résultats, l’ordre d’exécution des exercices et l’intervalle de repos n’ont aucun effet sur les augmentations durables de la puissance après une période de 12 semaines d’entraînement. Ils devraient plutôt être choisis en fonction des préférences personnelles”, a expliqué l’auteur principal de l’étude, James Fisher.

“En outre, alors qu’il existe peu d’études scientifiques menées sur des participants entraînés, en raison peut-être du peu de gains comparativement aux personnes qui ne s’entraînent pas, la présente étude montre que des augmentations importantes de la puissance peuvent se poursuivre à la suite d’exercices musculaires brefs (de 2 à 3 minutes) et peu fréquents (2 fois par semaine) lorsque l’intensité de l’effort est maximisée. Cette recherche fait preuve d’une validité écologique de même que d’une véritable rigueur scientifique ; elle présente des résultats concrets provenant d’une approche vis-à-vis de l’exercice musculaire que la plupart des gens peuvent immédiatement mettre en œuvre.”

Références :

[1] The effects of pre-exhaustion, exercise order and rest intervals in a full body resistance training intervention. Fisher, J ; Carlson, L. ; Steele, J. ; Smith, D. Appl. Physiol. Nutr. Metab. 39 (2014) dx.doi.org/10.1139/apnm-2014-0162

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