Des chercheurs ont identifié plusieurs facteurs clés chez les femmes ménopausées qui sont associés à un rapetissement marqué de plus de 2,5 centimètres, qui est quelque-chose d’assez fréquent chez les personnes dans ce groupe d’âge et qui est connu pour augmenter le risque de décès et de maladie.

L’un de ces facteurs concerne ce que les participants de cette étude pourraient – ou ne pourraient pas – avoir fait pendant leur adolescence. “Le fait d’avoir régulièrement fait de l’exercice vigoureux et énergique, au moins trois fois par semaine, pendant l’adolescence, est un élément protecteur pour éviter de se tasser avec l’âge,” explique la Professeure Jean Wactawski-Wende, auteure principale de l’étude publiée dans le journal Menopause [1].

Trois autres facteurs ont été identifiés à un rapetissement de 2,50 centimètres ou plus : l’âge avancé, le fait d’être lourd et la prise de corticoïdes, ce dernier facteur est connu comme causant une perte de densité osseuse.

Cette découverte à propos de l’exercice pendant l’adolescence est porteur d’un message important. “Bien que cette étude ait été faite sur des femmes ménopausées, il y a un message clé pour les jeunes femmes : l’exercice vigoureux et régulier pendant leurs jeunes années a des effets durables sur la santé de leurs os plus tard,” expliquent les chercheurs.

Cela vient probablement du fait que l’activité physique aide à construire des os solides. Des entrainements vigoureux, une activité suffisamment longue pour transpirer et faire accélérer le rythme cardiaque, aura pour conséquence d’augmenter la masse osseuse comme chez les participantes de cette étude quand elles étaient jeunes.

“L’exercice augmente aussi la force et l’équilibre, qui permettent tous deux de prévenir les fractures de la colonne vertébrale ou d’autres fractures en vieillissant,” disent-ils.

Leur étude a examiné 1024 femmes qui ont été enrôlées dans l’étude Buffalo Osteoporosis and Periodontal Disease. Les chercheurs ont mesuré la taille des participantes au début puis cinq ans plus tard. La moyenne d’âge des participantes était de 66 ans et elles étaient majoritairement caucasiennes. Les chercheurs se sont surtout focalisés sur les femmes ménopausées qui avaient perdu 2,50 centimètres ou plus pendant cette période de suivi de cinq ans à partir des résultats provenant de deux études précédentes qui avaient fait un lien entre la mortalité et le rapetissement.

Le tassement chez les mille femmes étudiées était d’un centimètre sur la période de suivi de cinq ans. Les 70 femmes qui ont rapetissé de plus de 2,50 centimètres étaient plus âgées, étaient plus lourdes au début et prenaient plus de corticoïdes. Les chercheurs déclarent que cet ensemble de variables peut s’avérer utile pour prédire le risque de se tasser chez les femmes ménopausées sur cinq ans.

“Les facteurs identifiés dans le cadre de cette étude sont faciles à obtenir et peuvent être utilisés par les cliniciens pour identifier les femmes qui ont le plus de risque de se tasser,” expliquent les chercheurs. “Chez les femmes qui ont ces facteurs de risque, les professionnels de la santé pourraient considérer d’autres mesures connues pour empêcher de voir leur taille diminuer.” En général, ajoutent-ils, les femmes ménopausées devraient vérifier leur taille régulièrement pour voir s’il y a une réduction ou non.

Références :

[1] Risk factors for 5-year prospective height loss among postmenopausal women. Menopause, Xiaodan Mai ; Britt Marshall ; Kathleen M. Hovey ; Jill Sperrazza ; Jean Wactawski-Wende.

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