Des chercheurs, qui ont étudié 1800 femmes, n’ont trouvé aucune preuve de l’existence de cette zone érogène féminine.

Ils pensent que cela pourrait n’être qu’un de l’imagination des femmes, encouragé par les magazines et thérapeutes sexologues. Ils ajoutent que le mythe a fait que de nombreux hommes et femmes ont mal vécu leurs vies sexuelles.

Le point G est supposé être une petite région du corps humain de la femme, où les terminaisons nerveuses seraient concentrées. Si elle est activée par un partenaire sexuel, celle-ci est supposée donner un plaisir sexuel intense.

Certains thérapeutes du sexe ont fait toute leur carrière en racontant aux femmes qu’elles pouvaient stimuler ce point G via des régimes ou des exercices. Mais l’étude anglaise du King’s College de Londres, et publiée dans le journal [1], jette un doute sur les faits scientifiques venant confirmer ces affirmations.

Un des auteurs, Tim Spector, professeur d’épidémiologie génétique déclare : “Les femmes pourraient répondre qu’avoir un point G est dû à leur régime ou à l’exercice, mais en fait il est virtuellement impossible de trouver de réelles caractéristiques le confirmant. Il s’agit de la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet, et elle montre définitivement que l’idée d’un point G est purement subjective”

Andrea Burri, autre auteure de l’étude, déclare qu’elle était intéressée par ces femmes qui avaient peur de manquer leur point G quand elles souffraient de sentiments d’”insuffisance” ou d’”inachevé” sexuels. Elle affirme : “il est irresponsable de déclarer qu’il existe une entité qui n’a jamais été prouvée, et de mettre la pression sur les femmes et les hommes à ce sujet.”

Dans leur étude, 1804 femmes âgées entre 23 et 83 ans ont rempli des questionnaires. Toutes étaient des paires de vraies jumelles ou de fausses jumelles. Si un point G existait, on s’attendrait à ce que les vraies jumelles, qui ont donc les mêmes gènes, rapporteraient en avoir un.

Mais dans les cas où l’une des vraies jumelles rapportaient avoir la zone, les scientifiques ont découvert que l’autre ne rapportait pas la même chose. En fait, les vraies jumelles n’étaient pas plus susceptibles de partager un point G que les fausses jumelles, qui ne partagent que la moitié de leurs gènes.

Quelque 56% des femmes affirment avoir un point G, mais elles tendent à être plus jeunes et plus actives sexuellement. Cette étude prouve qu’il y a bien une différence entre la “science populaire” et la science biologique ou anatomique.

L’idée du point G avait été popularisée par la sexologue Beverly Whipple de l’Université de Rutgers au New Jersey en 1981. Son nom est en l’honneur du gynécologue allemand Ernst Grafenberg qui déclarait avoir découvert cette zone érogène en 1950. Le professeur Whipple prétend avoir trouvé le point G dans une étude sur 400 femmes, et elle affirme que cette étude le réfutant est biaisée.

Références :

[1] Genetic and Environmental Influences on self-reported G-Spots in Women : A Twin Study. Journal of Sexual Medicine, A. Burri, L. Cherkas, T. Spector.

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