Une étude nationale américaine a comparé quatre modes d’alimentation différents.

Dans cette foire aux régimes, il est difficile de s’y retrouver pour déceler ce qu’il y a de meilleur pour la santé, en faisant abstraction des intentions purement commerciales pour vendre un livre, un DVD ou un programme en ligne. Il y a tant de régimes sur le marché, qui comprennent de multiples variations parfois subtiles, qu’il est presque impossible de choisir le meilleur. Le régime Méditerranéen, par exemple, comprend au moins huit variantes.

Pourtant, identifier la meilleure alimentation est un objectif qu’il devient impératif d’atteindre. C’est pourquoi l’Institut National du Cancer américain a lancé un vaste programme appelé le “Dietary Patterns Methods Project” (Projet sur les Modes et Types Alimentaires). Son but : établir des liens entre les différents régimes ou types d’alimentation (plutôt qu’entre les nutriments considérés individuellement) et les taux de mortalité de trois grandes bases de données U.S.

Le premier article de ce projet a été publié dans le Journal of Nutrition [1]. Il a suivi 424000 personnes pendant 15 ans. Les sujets avaient un âge moyen de 62 ans au début de l’étude, dont 86000 sont décédés pendant la période de 15 ans qu’a duré cette étude. Les taux de décès ont ensuite été rapprochés des quatre types d’alimentation bien définis qui ont été sélectionnés par les scientifiques.

Les quatre régimes suivaient un modèle similaire, en recommandant une consommation de céréales complètes, de légumes, de fruits et de protéines végétales. Tous les quatre ont démontré être plus ou moins aussi efficace pour ce qui est de réduire la mortalité cardiovasculaire, par cancer et toute cause de 12 % à 28 % quand on les comparait à des modes d’alimentation moins sains. Les chercheurs de noter : “les indices de qualité des quatre régimes alimentaires qui ont été examinés ont affiché des associations similaires vis-à-vis de la mortalité.”

Ces quatre régimes alimentaires étaient le Healthy Eating Index 2010 et le Healthy Eating Index 2010 alternatif, le régime méditerranéen alternatif [2] et le régime DASH. Ils diffèrent légèrement dans le degré par lequel ils favorisent, ou désapprouvent, certains aliments ou types d’aliments comme suit :

 Le Healthy Eating Index 2010 ajoute plus de produits laitiers maigres.

 Le Healthy Eating Index 2010 Alternatif ajoute plus de fruits à coque et de légumes, et autorise une consommation modérée d’alcool. Les graisses trans, les boissons sucrées, le sel et la viande rouge sont réduits.

 Le régime méditerranéen alternatif comprend surtout du poisson, des fruits à coque et des légumes, ainsi que de l’alcool en quantité modérée ; il réduit la part de la viande rouge.

 Le régime DASH comprend davantage de produits laitiers maigres, de fruits à coque et de légumes ; mais les boissons sucrées, le sel et la viande rouge sont réduits ou à éviter.

Pour indiquer combien ces quatre régimes alimentaires se ressemblent, voici les ratios de mortalité pour les hommes et les femmes quand on compare ceux qui ont les plus hauts scores pour chaque régime à ceux qui ont les scores les plus bas. Un ratio plus faible indique un risque de mortalité réduit.

 Hommes : HEI 2010 : 0.78 ; HEI 2010 alt. : 0.76 ; Régime med. Alt. : 0.77 ; DASH : 0.83.

 Femmes : HEI 2010 : 0.77 ; HEI 2010 alt. : 0.76 ; Régime med. Alt. : 0.76 ; DASH : 0.78.

Le message qui ressort de ces chiffres et comparaisons est simple et clair. Le type, le nom ou la marque du régime alimentaire que vous suivez n’a pas d’importance, tant que vous mettez l’accent sur les éléments fondamentaux : des céréales complètes, des légumes, des fruits et des protéines végétales. Ensuite, chacun fait sa propre sélection, en gardant ce qui lui convient le mieux, le tout étant surtout de s’y tenir.

Références :

[1] Higher Diet Quality Is Associated with Decreased Risk of All-Cause, Cardiovascular Disease, and Cancer Mortality among Older Adults. Jill Reedy, Susan M. Krebs-Smith, Paige E. Miller, Angela D. Liese, Lisa L. Kahle, Yikyung Park, Amy F. Subar. J. Nutr. May 2014, jn.113.189407.

[2] Diet Quality : An Evidence-Based Approach, Volume 2. Victor R. Preedy, Lan-Anh Hunter.

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