Plus on s’entraine dur, et moins les graisses circulent dans le sang après le repas qui suit.

Le graphique ci-dessous, provenant d’une étude publiée dans le Journal of Applied Physiology [1], montre les niveaux de triglycérides dans le sang avant et dans les six heures qui suivent un repas matinal, après avoir fait un entraînement sportif le soir qui précède.


On peut voir qu’il y a trois conditions différentes :

 Les cercles blancs (ligne supérieure) affichent les niveaux de triglycérides dans le plasma sanguin alors qu’il n’y a pas eu d’entraînement sportif de réalisé la veille.

 Les cercles noirs (ligne du milieu) représentent les niveaux de triglycérides dans le sang après avoir réalisé une activité physique d’intensité modérée consistant en du vélo pendant 60 minutes à 50% de sa capacité respiratoire maximale.

 Les carrés blancs (ligne du bas des valeurs les plus faibles) représentent ce qui a été mesuré après un entraînement d’intensité élevée qui consistait principalement en une alternance de 2mn à 25% de son maximum suivi de 2mn à 90% de son maximum. La durée, d’environ 40 à 45 minutes en moyenne, a été choisie pour que les sujets brûlent la même quantité de calories (660 calories environ) identique à la quantité brûlée pendant l’entraînement d’intensité modérée.

Les données de cette étude, réalisée par des chercheurs de l’Université du Texas, constituent l’une des preuves les plus solides que l’intensité de l’exercice physique (et non pas seulement l’énergie totale brûlée) joue un rôle dans la maitrise des graisses qui s’ensuit.

Les triglycérides sont la principale forme dans laquelle les graisses existent dans le corps, et des niveaux élevés de triglycérides sont associés à un risque plus important de maladie cardiovasculaire.

Il a été établi que les seuils “normaux” de triglycérides se situaient à moins de 150 mg/dL, et il est intéressant de noter que les volontaires restaient en-dessous de ce seuil après avoir fait du sport, mais qu’ils le dépassaient pendant plusieurs heures quand ils n’avaient pas fait d’exercice physique la veille. Il faut aussi prendre en compte le fait qu’il s’agissait ici des mêmes sujets dans les trois conditions, et qu’ils ont réalisé chaque test dans des occasions distinctes.

Comme les chercheurs de l’étude le font remarquer, la vie moderne fait que la plupart des individus passent la majorité de leur temps dans un état qui se situe après un repas, alors même que leur activité physique est faible. En d’autres termes, nous restons assis l’estomac plein, et cela est aussi vrai pour les individus qui font régulièrement du sport. Ainsi, notre aptitude à oxyder rapidement les graisses après les repas est quelque-chose d’important, et c’est donc une autre raison pour inclure des exercices physiques d’intensité élevée dans notre programme sportif.

Références :

[1] Acute High-Intensity Endurance Exercise is More Effective than Moderate-Intensity Exercise for Attenuation of Postprandial Triglyceride Elevation. Justin Trombold, Kevin Christmas, Daniel Machin, Il-Young Kim, Edward Coyle. Journal of Applied Physiology, 2013, jap.01028.2012.

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