Selon une étude présentée lors de la conférence annuelle SLEEP [1] des Sociétés Professionnelles Associée du Sommeil, les jours d’activité accrue étaient suivis de nuits de sommeil plus courtes, tandis que les nuits de sommeil total plus faibles étaient suivies d’une activité plus importante le jour suivant.

Les résultats indiquent que le temps total de sommeil a augmenté dans une moyenne de 42 minutes par nuit seulement après des journées avec une activité réduite. D’autres résultats associés ont trouvé que l’activité croissante se retrouve chez des patients avec un indice de masse corporel (IMC) plus élevé.

Selon l’auteur principal de l’étude, le Dr Arn Eliasson, du Cardiac Health Project du Walter Reed Army Medical Center de Washington, les résultats de l’étude sont à l’exact opposé de ce qu’on pouvait attendre. La qualité du sommeil (mesurée par l’efficacité du sommeil ou le temps de sommeil divisé par le temps passé au lit) ne s’améliore pas après des journées d’effort plus importantes et l’efficacité du sommeil ne varie pas selon la quantité d’effort durant la journée.

“Il a été longtemps recommandé, voire même prôné, que faire de l’exercice physique faisait partie de la recette idéale pour améliorer le sommeil. Nos données ne confirment pas cette notion” dit Eliasson. “Le sommeil le plus long et le plus efficace a lieu après des journées d’efforts avec une faible activité physique. De façon identique, nous nous attendions à ce que les sujets les mieux reposés soient plus enclins à faire plus d’exercice ou à avoir des journées plus chargées ; au contraire, les sujets les mieux reposés font moins d’exercice et dépensent moins de calories. Après plus de sommeil (plus de six heures), toutes les mesures de l’effort diminuent.”

L’étude a inclus 14 sujets qui étaient équipés de capteurs et brassards d’actigraphie qui mesurait la température du corps, la température ambiante, les positions et l’accélérométrie pendant environ 23 jours. Les données sur le temps de sommeil total, l’efficacité du sommeil, la dépense énergétique totale, la dépense énergétique due à l’exercice, l’activité de marche sans exercice physique et l’IMC ont été collectées. Quand ils étaient classés selon leur IMC, sept sujets avaient un indice normal (sous les 25kg/m²) et sept étaient en surpoids (au-dessus de 25kg/m²). Paradoxalement, le groupe avec un IMC plus élevé avait une dépense énergétique totale plus importante, et faisait plus de pas dans une journée.

Le Dr. Eliasson spécule sur le fait que ces résultats pourraient être expliqués par les types de personnalité : les individus qui sont de type A (ambitieux, actifs pendant la journée), pourraient aussi être hyper vigilants pendant la nuit et de ce fait moins dormir ; tandis que les personnes qui sont de type B (plus réservés, qui sont moins actifs) pourraient ne pas avoir de difficultés à tomber de sommeil et à bien dormir. Une autre explication pourrait être que le stress du travail et de la vie fassent des journées plus chargées, plus d’efforts et plus de calories brûlées mais pourrait aussi interférer avec le sommeil.

Références :

[1] Correlations between Activity and Sleep. Behavior, Cognition and Dreams. Abstract ID : 1277

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