Et l’entrainement de sprint fractionné pourrait bien être le plus efficace !

D’après une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine [1], l’entrainement fractionné pourrait permettre d’éliminer plus de kilos qu’un entrainement continu à intensité modérée.

Et les analyses indiquent que l’entrainement fractionné de sprint pourrait même être le plus efficace pour maigrir, bien que l’ampleur des programmes d’entrainement étudiés rende difficile la recommandation d’une approche particulière plutôt qu’une autre.

La plupart des directives sur l’activité physique recommandent un volume élevé d’exercices pour maigrir, l’équivalent d’une heure ou plus par jour (420 minutes+/semaine). Mais, expliquent les chercheurs, peu de personnes arrivent à trouver le temps nécessaire pour respecter cette recommandation.

Ils voulaient donc savoir si l’entrainement fractionné pouvait correspondre à un entrainement continu à intensité modérée dans la perte de poids globale (la masse grasse absolue totale) et les réductions du pourcentage de la graisse du corps – le pourcentage de graisse qui constitue le poids du corps – malgré le fait qu’il y ait moins de temps pour ce faire.

L’entrainement fractionné est un type d’entrainement qui produit des efforts intermittents intenses, entrecoupés par des périodes de récupération. Les deux formes les plus fréquentes sont l’entrainement fractionné très intensif, qui comprend différents exercices (genre crossfit) ; et le sprint fractionné qui comprend la course à pied, le jogging, la marche rapide et le cyclisme.

Ils ont donc cherché, dans les bases de données scientifiques, les études pertinentes qui ont comparé, directement ou indirectement, l’entrainement fractionné avec l’exercice continu modéré sur une période d’au moins quatre mois.

Les données de 41 études impliquant 1115 personnes ont été associées par analyse thématique et les données résultantes de 36 études impliquant 1012 personnes ont été rassemblées.

Les données ont montré que l’entrainement fractionné et l’entrainement continu ont tous deux réduit le poids global et le pourcentage de graisse corporelle, quel que soit le poids de départ ou le sexe.

Alors qu’il n’y avait pas de différence importante dans la réduction du pourcentage de graisse corporelle entre les deux approches, il y avait une différence importante dans la quantité de poids perdu, avec l’entrainement fractionné qui a démontré être la méthode la plus efficace.

L’entrainement fractionné a permis une réduction du poids 28,5 % plus importante globalement (1,58 kg contre 1,13 kg)

Une analyse plus poussée, comparant l’entrainement de sprint fractionné et l’entrainement continu à intensité modérée, a même révélé une différence plus importante encore de la perte de poids. Des facteurs comme la supervision, l’âge (moins de 30 ans), la marche, la course à pieds et le jogging, la qualité de l’étude et les études qui duraient plus de 12 semaines influençaient tous la perte de poids dans les programmes d’entrainement fractionné.

Les chercheurs précisaient qu’il est important d’être conscient des risques et des limites possibles associés à l’entrainement fractionné très intensif. Par exemple, il peut augmenter le risque de blessure et imposer un stress cardiovasculaire élevé. L’adhésion doit aussi être examinée car les protocoles de haute intensité peuvent avoir pour conséquence une pénibilité plus élevée.

Mais avant de décider de se mettre au sprint fractionné afin de perdre du poids plus efficacement, les chercheurs ont émis un avertissement. La grande variété des différents programmes d’entrainement fractionné inclus dans leur analyse fait qu’il est difficile d’en recommander un qui soit meilleur qu’un autre pour gérer le tissu adipeux du corps, concluent-ils.

Références :

[1] Is interval training the magic bullet for fat loss ? A systematic review and meta-analysis comparing moderate-intensity continuous training with high-intensity interval training (HIIT). British Journal of Sport Medicine.

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