La position du pied juste avant le contact avec le sol, pendant une course à pieds ou une marche, pourrait augmenter les risques des sportifs de subir plus d’entorses de la cheville.

Les résultats de cette étude, publiés dans l’American Journal of Sports Medicine [1] a découvert que les personnes qui ont un passé d’entorses à la cheville répétitives ont montré avoir des longueurs d’espaces plus réduits entre leurs pieds et le sol pendant la course à pieds, et qu’ils pointaient davantage leurs pieds vers le bas pendant la course. Les entorses de la cheville sont les blessures sportives les plus fréquentes, et nombreux sont ceux parmi les personnes qui auront une entorse qui développeront ensuite une instabilité chronique, en souffrant d’entorses répétées par la suite.

“Presque tous ceux qui sont physiquement actifs souffriront d’une entorse à la cheville à un certain niveau” explique Cathleen Brown Crowell, auteure de l’étude. “De nombreuses personnes développent des blessures répétitives à la cheville qui sont douloureuses, qui peuvent altérer la performance et augmenter le risque d’ostéoarthrite de la cheville. Nous étions en mesure d’identifier les facteurs dans le positionnement du pied avant le contact avec le sol, qui pourraient prédisposer les coureurs à des blessures répétitives. Ces résultats pourraient aider les cliniciens à développer des programmes de rééducation qui abordent le problème des mouvements, et qui ont pu être ignorés dans le passé.”

L’étude a rassemblé des données sur plus de 30 athlètes de loisirs masculins, certains avec un passé d’entorses répétitives à la cheville et d’autres sans. Des équipements de capture du mouvement ont analysé les mouvements et les forces des articulations des participants pendant qu’ils courraient et marchaient. L’étude a analysé les trois mouvements possibles de la cheville, et comprenait des participants qui avaient différents types d’instabilité de la cheville.

Alors qu’un tel équipement de capture du mouvement pourrait ne pas être disponible pour l’analyse de patients en rééducation, les résultats pourraient cependant s’appliquer aux individus physiquement actifs à tous niveaux et qui ont des entorses de la cheville.

“Nous pouvons appliquer nos résultats à la pratique clinique” explique le chercheur. “Notre étude démontre qu’il y a des différences dans les mouvements des pieds et des chevilles au sein de la population qui se blesse qui pourrait réagir à des interventions de rééducation au-delà des simples étirements et renforcements. La prochaine étape sera de voir si les interventions ciblées, visant à influencer la façon dont les gens marchent et courent, peuvent traiter voire même empêcher les entorses de la cheville.”

Références :

[1] Foot Clearance in Walking and Running in Individuals With Ankle Instability. American Journal of Sports Medicine, 2011, 0363546511408872.

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