Des chercheurs ont trouvé que le fait d’être physiquement actif quand on a 30, 40 et 50 ans non seulement permet d’allonger l’espérance de vie, mais cela augmente aussi les chances d’être en bonne santé, libéré des maladies chroniques.
Depuis plusieurs décennies, la recherche a montré qu’être en bonne forme physique cardiorespiratoire diminuait le risque de décès, mais on ne savait pas encore quel niveau de forme physique pouvait modifier le fardeau de la maladie chronique quand on atteint l’âge de la retraite et au-delà, ce que le monde médical nomme “la compression de la morbidité”.
“Nous avons déterminé que le fait d’être en forme physique retardait non seulement l’inévitable déclin associé à l’âge, mais cela ralentissait aussi l’apparition des maladies chroniques dans les dernières années de sa vie” dit le Dr Jarett Berry, auteur de l’étude publiée dans les Archives of Internal Medicine [1].
Les chercheurs ont examiné les données de 18670 patients provenant de l’étude Cooper Center Longitudinal, une recherche qui contient plus de 250000 enregistrements médicaux sur une durée de 40 ans. Ces données étaient associées aux déclarations du système d’assurance social Américain Medicare sur les patients âgés entre 70 et 85 ans.
Les analyses de cette étude ont montré que quand les patients augmentaient leur niveau de forme physique de 20% dans leur quarantaine, ils réduisaient leurs chances de développer des maladies chroniques, comme les insuffisances cardiaques congestives, la maladie d’Alzheimer et le cancer du colon, plusieurs décennies plus tard de 20%.
“Ce qui fait que cette étude est unique est qu’elle s’est concentrée sur les relations entre la forme physique au milieu de sa vie et la qualité de la vie vers la fin de celle-ci. Des individus plus en forme vieillissent mieux avec moins de maladies chroniques qui pourraient impacter leur qualité de vie” explique l’auteur de l’étude.
L’effet positif perdure jusqu’à la fin de la vie, avec plus d’individus qui vivent les cinq dernières années de leur vie avec moins de maladies chroniques. Les effets étaient les mêmes chez les hommes comme chez les femmes.
Ces données suggèrent que les activités aérobiques comme la marche, le jogging ou la course à pieds se traduisent non seulement en plus d’années de vie, mais aussi en une meilleure qualité de vie, en réduisant la charge des maladies chroniques sur une quantité de temps plus courte à la fin de la vie.
Les recommandations des autorités sanitaires sont que les adultes devraient faire au moins 2 heures et demies d’activité d’endurance modérée à intense par semaine pour s’assurer des bénéfices cardiovasculaires importants, ainsi que pour leur santé en général.
Références :
[1] Midlife Fitness and the Development of Chronic Conditions in Later Life. Benjamin L. Willis, Ang Gao, David Leonard, Laura F. DeFina, Jarett D. Berry, Arch Intern Med.