Les tissus adipeux bruns, la “graisse brune” ou “bonne graisse”, communiquent avec le cerveau via les nerfs sensoriels, en partageant l’information qui est importante pour lutter contre l’obésité humaine, comme celle concernant la quantité de graisse que nous détenons ou la quantité de graisse que nous avons perdue.

Les résultats d’une étude, publiée dans le Journal of Neuroscience [1], décrivent la “conversation” qui a lieu entre le cerveau et les tissus de graisse brune tandis que la graisse brune produit de la chaleur.

La graisse brune est considérée comme de la “bonne graisse” ou de la “graisse saine” parce qu’elle brûle des calories pour permettre de produire de la chaleur pour nos corps et de dépenser de l’énergie, tandis que la graisse blanche stocke l’énergie pour plus tard et peut augmenter le risque de problèmes de santé, tels que le diabète et les maladies cardiovasculaires. Une personne qui a un métabolisme en bonne santé a moins de graisse blanche et une réserve active de graisse brune.

Les études montrent que la graisse brune joue un grand rôle dans la capacité de chacun à brûler plus d’énergie, qui devient donc un outil pour rester mince et lutter contre l’obésité. Les compagnies pharmaceutiques essayent de cibler la graisse brune et de l’activer davantage, explique Johnny Garretson, l’auteur de l’étude.

L’étude a découvert que quand les tissus de graisse brune étaient activés avec un médicament qui imite les messages du système nerveux sympathique qui proviennent normalement du cerveau, la graisse envoie en retour un message au cerveau en activant les nerfs sensoriels. Les nerfs sensoriels qui viennent de la graisse brune augmentent leur activité en réponse à l’activation chimique directe et à la production de chaleur.

“La graisse brune est un organe actif qui est relativement important pour le métabolisme, et nous avons découvert une nouvelle voie de sa communication. L’étude nous en dit plus sur la communication entre la graisse et le cerveau, qui est réellement bénéfique pour traiter l’obésité humaine. Il y a des preuves que les individus avec plus de graisse brune ont un meilleur métabolisme, ont moins de diabète et sont plus minces. Le fait de savoir comment augmenter l’activité de la graisse brune ou augmenter la graisse brune est une voie d’avenir dans les tentatives visant à mettre à jour un autre moyen pour tenter de perdre efficacement et rapidement du poids.”

Les chercheurs spéculent sur le fait que la graisse brune dit beaucoup de choses au cerveau, comme la quantité de chaleur générée, la quantité et quel type d’énergie disponible est utilisée ou stockée, quelle quantité de graisse nous possédons et combien nous en avons perdu.

“Quand la graisse brune s’échauffe et commence à produire de la chaleur, en étant actif et en faisant de bonnes choses pour notre corps, elle accélère notre métabolisme et nous aide à brûler la graisse blanche,” dit Garretson. “Quand elle s’échauffe, les chercheurs ont découvert qu’elle indiquait au cerveau qu’elle s’échauffe. Nous pensons que c’est un certain type de feedback, à la manière d’un thermostat, et que quand elle s’échauffe, elle contrôle probablement la façon dont le cerveau reçoit l’information en retour.”

On savait déjà que le cerveau communique avec les tissus adipeux en leur disant de se décomposer et de soit libérer soit d’utiliser l’énergie libérée pour que notre corps fonctionne. Cette étude montre qu’il existe une boucle de retour d’information entre le tissu adipeux brun et le cerveau.

L’équipe de recherche a étudié la communication depuis la graisse en direction du cerveau, et du cerveau vers la graisse pendant des années, mais peu de chercheurs dans le monde ont examiné la communication depuis la graisse vers le cerveau via le système nerveux, conclut Garretson.

Références :

[1] J. T. Garretson, B. J. W. Teubner, K. L. Grove, A. Vazdarjanova, V. Ryu, T. J. Bartness. Peroxisome Proliferator-Activated Receptor Controls Ingestive Behavior, Agouti-Related Protein, and Neuropeptide Y mRNA in the Arcuate Hypothalamus. Journal of Neuroscience, 2015 ; 35 (11) : 4571.

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