N’en déplaise à ceux qui considèrent le corps humain comme une machine parfaite, il possède bien quelques parties inutiles. Nous n’avons plus besoin de ces organes ou structures pour d’importantes fonctions, ou bien ils se sont atrophiés ou ont dégénéré à un point tel qu’ils ne servent plus la fonction pour laquelle ils étaient conçus à l’origine.
Charles Darwin faisait remarquer ces vestiges de l’anatomie chez les êtres humains, et chez d’autres animaux, comme étant une preuve de l’évolution. Finalement, en remarquant comment ces vestiges d’organes dans une espèce étaient similaires à des organes encore en fonctionnement dans d’autres espèces, les biologistes en ont conclu que deux créatures différentes doivent avoir partagé un ancêtre commun. Voici cinq de ces organes vestiges parmi les plus connus chez les êtres humains.
L’appendice : cette petite poche attachée au gros intestin, à la jonction de l’intestin grêle, n’aide plus à la digestion, et il ne semble manquer à aucun des 5% de d’individus qui se le font retirer. Chez les vertébrés herbivores, l’appendice est encore une partie du système digestif. Une étude de 2009 a découvert que l’appendice humain pourrait être utile, en servant de lieu de stockage important des bactéries bénéfiques, qui peuvent être fort utiles en cas de diarrhée pour se précipiter vers l’intestin et vous sauver.
Le coccyx : nos grands-parents n’avaient pas de queue, mais si vous reculez suffisamment loin en arrière dans l’arbre généalogique, nos ancêtres en avaient une. D’autres mammifères ont besoin de cette queue pour leur équilibre, mais quand les êtres humains ont appris à marcher, la queue est devenue inutile et l’évolution l’a “transformée” en une espèce de vertèbre fusionnée que nous appelons le coccyx.
Les mamelons des hommes : cela pourra peut-être en surprendre
plus d’un, mais les hommes ont des mamelons parce que très tôt dans l’utérus le sexe du fœtus ne sait pas dans quel sens, féminin ou masculin, il va aller. Surtout, chaque fœtus est féminin par défaut. Ensuite, c’est la testostérone qui fait qu’un foetus va se diriger vers le sexe mâle ou le sexe femelle. Il faut noter que certains hommes peuvent parfois avoir des poussées de lait, et qu’ils peuvent aussi être atteints de cancers du sein.
Les poils du corps et les muscles érecteurs du poil : la chair de poule ne fait pas que vous alerter que vous avez froid. Chez de nombreuses créatures, la peur et la confrontation provoquent une activation des fibres musculaires qu’on appelle les muscles érecteurs du poil (pensez au chats qui se toisent avant de se battre), ce qui oblige les poils à se dresser pour faire apparaitre l’animal plus gros et plus menaçant. Cela aurait été utile à vos lointains ancêtres, ces bêtes poilues !
Les dents de sagesse : plus qu’une simple douleur pour la plupart des gens, les dents de sagesse ont probablement eu une fonction utile, disent les scientifiques. Mais la mâchoire humaine est devenue plus petite avec le temps, et les dents de sagesse n’ont désormais plus de place pour pousser. Il est aussi possible que l’hygiène dentaire soit aussi à blâmer. Avant que l’on se mette à se brosser les dents, un jeune adulte aurait perdu beaucoup, voire la plupart de ses dents, et ces dents de sagesse seraient arrivées juste à temps.