L’importance de la concentration d’électrolytes dans la transpiration

Des chercheurs ont analysé comment la perte de sodium à travers la respiration pendant un marathon influençait la conservation de conditions stables et physiologiquement saines qui permettent au corps de fonctionner normalement. Une perte excessive d’électrolytes pourrait conduire à un problème médical connu sous le nom d’hyponatrémie.

Pendant des années, les scientifiques ont mis l’accent sur l’importance d’être bien hydraté pendant un exercice physique. Le fait de maintenir des niveaux de sodium corrects dans le corps est devenu une priorité essentielle à la réussite des athlètes de haut niveau tout comme des amateurs. La quantité de transpiration qui est perdue durant la majorité des activités athlétiques (football, basketball, volleyball) est relativement faible étant donné à la durée de ces sports.

Cependant, dans des épreuves d’endurance et d’ultra-endurance, tels que des marathons qui sont de plus en plus populaires, plusieurs litres de transpiration peuvent être éliminés. Pour cette raison, des experts du Laboratoire de Physiologie de l’Exercice de l’Université Camilo José Cela ont analysé les électrolytes présents dans la transpiration sur un groupe de marathoniens en plus de la concentration en électrolytes dans le sang après qu’ils aient couru.

“Nous ne perdons pas seulement des fluides quand nous transpirons – qui peuvent être remplacés par des boissons – mais les niveaux de plusieurs électrolytes qui sont essentiels à l’équilibre des fluides et au fonctionnement neuromusculaire diminuent aussi”, expliquent les chercheurs. Cela devient problématique quand cette perte excessive d’électrolytes à travers la transpiration n’est pas correctement restaurée par la nourriture et les boissons, un scénario qui peut conduire à l’hyponatrémie (concentration de sodium dans le sang à moins de 135 mmol/L qui, dans les cas les plus graves, peut conduire à une baisse de la conscience, à des hallucinations ou le coma, à une hernie du cerveau voire la mort).

Leur étude démontre l’importance de maintenir des niveaux d’électrolytes corrects pendant la course, afin de prévenir la baisse de la performance tout comme les complications pour la santé qui sont associées.

Quel impact pour les marathons ?

Pendant l’étude, deux patches spécifiquement conçus pour collecter des échantillons de transpiration ont été placés sur la peau de 51 coureurs de marathon et ont été portés durant toute la durée de l’épreuve. Immédiatement après avoir terminé la course, un échantillon de sang a été prélevé sur chaque coureur pour analyser ses niveaux d’électrolytes.

La première analyse a permis aux coureurs d’être rangés dans trois groupes selon leurs concentrations en sodium : les coureurs avec une transpiration “peu salée” ; les coureurs avec une quantité normale de sodium dans leur transpiration et ceux qui avaient une quantité excessive de sodium dans leur transpiration. Les données ont montré que les marathoniens qui avaient des concentrations très élevées d’électrolytes dans leur transpiration (les coureurs “salés”) avaient des niveaux d’électrolytes plus faibles dans leur sang bien qu’ils se soient correctement hydratés et qu’ils aient mangé la même quantité de nourriture salée que le reste des coureurs.

Cela indique que les niveaux d’électrolytes dans la transpiration peuvent affecter l’homéostasie de l’eau et des électrolytes sur toute la durée du marathon ; en d’autres termes, les niveaux d’électrolytes de transpiration peuvent avoir un impact sur la maintenance de conditions stables et physiologiquement correctes qui permettent au corps de bien fonctionner.

“La concentration en électrolytes dans la transpiration est un facteur essentiel qui est un indicateur des besoins en sodium pendant les activités sportives, et notamment les épreuves et activités d’endurance comme les marathons,” concluent-ils.

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