Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de prendre du poids à cause du temps passé derrière le volant.
Les personnes qui conduisent une heure ou plus par jour sont plus lourdes de 2,3 kg et ont un tour de taille qui est plus large de 1,5 cm par rapport aux individus qui passent 15 minutes ou moins dans leur voiture par jour.
Ces conclusions proviennent d’une étude du Professeur Takemi Sugiyama de l’Institut de la Santé et du Vieillissement de l’Université Catholique Australienne et ils montrent que le côté pratique du voyage en voiture a un impact significatif sur la santé publique. Les hommes sont en outre plus touchés car ils sont plus susceptibles que les femmes de prendre du poids à cause du temps passé à conduire [1]. L’étude a évalué les habitudes de conduite de 2800 adultes en Australie et a mesuré des données les concernant telles que leur indice de masse corporelle (IMC), leur tour de taille, le glucose sanguin et tout un ensemble de facteurs de risques cardio-métaboliques.
Ils sont arrivés à la conclusion que par rapport aux personnes qui passent 15 minutes par jour ou moins dans leur voiture, ceux qui y passent plus d’une heure par jour (un quart de l’échantillon étudié environ) étaient susceptibles d’avoir un IMC plus élevé de 0,8, ce qui équivaut à 2,3 kilos de plus pour une personne mesurant 1,70 mètre, et un tour de taille plus large de 1,5 centimètre.
Le Professeur Sugiyama, qui est un expert des relations entre la santé et le modernisme ou l’environnement urbain, conclut : “le temps passé assis dans les voitures, notamment de plus d’une heure par jour, était associé à un total plus élevé de niveau adipeux central – le ventre – ainsi qu’à un profil de risque cardio-métabolique plus défavorable. Le secteur des transports essaye de favoriser le déplacement actif afin de réduire les bouchons, la pollution de l’air et la prolifération d’infrastructures réservées aux véhicules. De tels efforts devraient aller plus loin en produisant un ensemble d’éléments de preuve qui montre les effets secondaires sur la santé du temps prolongé passé dans les véhicules.”
En mettant en avant les statistiques globales sur la proportion de gens qui utilisent la voiture comme principal moyen de transport – 86 % aux USA, 64 % au Royaume-Uni ou 54 % en Suède – le Professeur Sugiyama déclare que son étude pourrait fournir des “éléments de preuve concrets aux avocats des options de transport actifs” afin d’aider les autorités à prendre des mesures pour améliorer la santé de tous et les moyens de se déplacer autrement qu’en prenant la voiture.
Références :
[1] Takemi Sugiyama, Katrien Wijndaele, Mohammad Javad Koohsari, Stephanie K. Tanamas, David W. Dunstan, Neville Owen. Adverse associations of car time with markers of cardio-metabolic risk. Preventive Medicine, 2016 ; 83 : 26.