Des scientifiques ont découvert que des volontaires qui avaient suivi un régime hypocalorique, ou un régime très faible en calories, non seulement perdaient du poids, mais aussi augmentaient significativement leur réponse immunitaire. Cette étude [1] pourrait être la première à démontrer l’interaction entre la restriction calorique et des marqueurs immunitaires chez les êtres humains.

Le chercheur principal, Simin Nikbin Meydani, directeur du Centre de Recherche sur la Nutrition Humaine et l’Age de l’Université de Boston, a publié son étude qui fait partie d’une plus vaste intitulée Comprehensive Assessment of Long-Term Effects of Reducing Intake of Energy. Quand les individus vieillissent, leur réponse immunitaire décline généralement. La réduction calorique avait déjà montré être en mesure de stimuler les réponses immunitaires sur des modèles animaux.

Dans l’étude présente, 46 hommes et femmes en surpoids (mais non obèses) âgés entre 20 et 40 ans ont été réquisitionnés pour consommer soit un régime réduit de 30% ou de 10% en calories pendant six mois.

Avant d’être réparti aléatoirement dans l’un des deux groupes, chaque volontaire a participé à une période initiale de 6 semaines pendant laquelle les mesures de tous les résultats des études fondatrices ont été collectées. Toute la nourriture a été fournie aux participants.

Pour cette étude, les chercheurs ont regardé des marqueurs biologiques spécifiques. Un test de peau utilisé et nommé le HTR (hypersensibilité de type retardé) est une mesure de la réponse immunitaire au niveau de tout le corps.

Les chercheurs ont aussi examiné les effets de la restriction calorique sur la fonction des lymphocytes T, un type majeur de globules blancs, et d’autres facteurs du système immunitaire des volontaires.

Le HTR et la réponse des lymphocytes T indiquent la force de l’immunité des cellules intermédiaires. Une réaction positive était que la réponse de la prolifération du HTR et des cellules était significativement augmentée dans les deux groupes ayant réduit les calories.

Ces résultats montrent pour la première fois qu’une diminution des calories ingérées sur le court terme, pendant six mois, chez les êtres humains peut améliorer la fonction des lymphocytes T.

Références :

[1] Comprehensive Assessment of Long-Term Effects of Reducing Intake of Energy. Journal of Gerontology, Biological Sciences.

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