Une analyse de chercheurs de l’Université de Caroline du Nord a découvert que l’activité physique, qu’elle soit modérée ou intense, avant ou après la ménopause, peut réduire le risque de cancer du sein, mais qu’une prise de poids substantielle peut réduire ces bénéfices à néant.

Publiés dans le journal Cancer [1], les résultats de l’étude indiquent que les femmes peuvent réduire leur risque d’être touchées par un cancer du sein en faisant de l’exercice et en contrôlant leur poids.

Alors que d’autres études ont montré que l’activité physique réduisait les risques d’avoir un cancer du sein, de nombreuses questions restaient en suspens. Par exemple : à quelle fréquence, pendant combien de temps et à quelle intensité faut-il faire de l’activité physique pour en tirer ces bénéfices ? Et est-ce les femmes avec tous types de corps vivront cette réduction du risque quand elles font du sport, est-ce que le sport diminue le risque de toutes les sortes de cancer du sein ?

Pour répondre à ces questions, Lauren McCullough et ses collègues ont cherché le lien entre l’activité physique de loisir, faite en différentes occasions de la vie, et le risque de développer un cancer du sein.

Son étude sur les causes environnementales possibles du cancer du sein, comprenait 1504 femmes touchées par un cancer du sein, et 1555 femmes qui n’ont pas eu de cancer, âgées entre 20 et 98 ans.

Les femmes qui faisaient du sport durant leurs années avant et après ménopause avaient un risque plus faible de développer un cancer du sein. Les femmes qui faisaient entre 10 et 19 heures d’exercice par semaine en ont tiré les plus grands bénéfices avec une réduction d’environ 30% de ce risque.

Les réductions du risque de cancer ont été observées à tous les niveaux d’intensité, et le sport semble réduire le risque de cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs, le type de tumeur le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes.

“Ces observations d’une diminution du risque de cancer du sein chez les femmes qui font du sport après la ménopause est particulièrement encourageant étant donné que c’est à cet âge avancé que se déclarent le plus souvent les cancers du sein” explique McCullough.

Quand les chercheurs ont analysé les effets cumulés de l’activité physique, de la prise de poids et de la taille corporelle, ils ont trouvé que même des femmes actives qui avaient pris du poids, surtout après la ménopause, avaient un risque plus important de développer un cancer du sein, indiquant que la prise de poids peut éliminer les effets bénéfiques de l’exercice sur le risque de cancer du sein.

Références :

[1] Fat or Fit : The Joint Effects of PA, Weight Gain and Body Size on Breast Cancer Risk. Cancer.

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