Des scientifiques ont découvert que manger rapidement vous fait prendre du poids, parce que votre estomac n’a pas le temps de dire à votre cerveau qu’il est plein [1].

Les chercheurs ont trouvé que quand on “avait un appétit de loup”, la nourriture ralentissait et restreignait la libération d’une hormone spéciale de “remplissage” dans l’estomac. Ceci signifie que vous avalerez plus de nourriture avant que le cerveau ne réalise que votre corps a déjà eu assez à manger.

La baisse de libération de ces hormones peut souvent conduire à une suralimentation, ont conclu les chercheurs.

“La plupart d’entre nous avons déjà entendu que manger rapidement pouvait conduire à une surconsommation de nourriture et à l’obésité, et en fait, certaines études d’observation ont confirmé cette notion” dit le Dr Alexander Kokkinos, auteur de la recherche. “Nos études apportent une possible explication sur la relation entre la rapidité de l’alimentation et la suralimentation, en montrant que le rythme auquel quelqu’un mange pourrait impacter la libération des hormones de l’intestin qui signalent au cerveau d’arrêter de manger.”

Le Dr Kokkinos, et son équipe à l’Hôpital de Laiko d’Athènes en Grèce, ont réalisé un test d’alimentation avec 17 volontaires, qui ont mangé 300 ml de crème glacée à des rythmes différents. Les chercheurs ont pris des échantillons de sang pour mesurer les hormones intestinales avant le repas, et à 30 minutes après le début du repas, jusqu’à la fin de la séance deux heures et demies plus tard.

Ils ont trouvé que les volontaires qui avaient pris 30 minutes complètes pour terminer la crème glacée avaient des concentrations plus élevées en hormones PYY et GLP-1, associées toutes deux à la satiété, tout en déclarant aussi qu’ils se sentaient rassasiés.

“Nos résultats apportent quelques éclairages sur un aspect de la suralimentation de la vie actuelle, le fait que beaucoup de gens, pressés par les conditions de travail et de vie, mangent plus vite et en plus grandes quantités que dans le passé” dit le Dr Kokkinos.

“L’avertissement qu’on nous donnait étant enfants : ’vous goinfrer vous rendra plus gras’ pourrait en fait avoir une explication physiologique.”

Références :

[1] Eating Slowly Increases the Postprandial Response of the Anorexigenic Gut Hormones, Peptide YY and Glucagon-Like Peptide-1 J. Clin. Endocrinol. Metab., Oct 29, 2009

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