Selon une étude publiée dans le Journal of the American Dietetic Association [1], les principales causes de décès se sont déplacées pour passer des maladies infectieuses vers les maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires et les cancers.

Ces maladies pourraient être affectées par le régime alimentaire. Des chercheurs ont examiné les données empiriques en ce qui concerne les associations entre différents modes alimentaires et la mortalité de 2500 adultes âgés entre 70 et 79 ans sur une période de 10 ans. Ils ont découvert que les régimes qui favorisaient certains aliments étaient associés à une réduction de la mortalité.

En 2030, on estime qu’il y aura 973 millions d’adultes âgés de 65 ans et plus dans le monde. L’objectif de cette étude était de déterminer les modèles alimentaires de grands groupes différents d’adultes âgés, et d’exposer ensuite les associations entre ces modèles alimentaires et l’espérance de vie sur une période de 10 ans. Un objectif secondaire était d’évaluer la qualité de vie des participants, et leur condition nutritionnelle selon leurs modes alimentaires.

En déterminant la fréquence de consommation de 108 produits alimentaires différents, les chercheurs ont été en mesure de grouper les participants en six groupes différents selon leurs choix alimentaires prédominants :

 Les aliments sains (374 participants)

 Les produits laitiers riches en graisses (332)

 La viande, les fritures et l’alcool (693)

 Les céréales de petit-déjeuner (386)

 Les céréales raffinées/transformées (458)

 Les confiseries et desserts (339)

Le groupe “aliments sains” était caractérisé par une consommation relativement élevée de produits laitiers allégés en graisses, de fruits, de céréales complètes, volailles, poissons et légumes, et une faible consommation de viandes, fritures, confiseries, boissons caloriques et graisses ajoutées. Le groupe des “produits laitiers riches en graisses” consommait beaucoup d’aliments comme des crèmes glacées, formages, du lait et yaourts à 2% de matière grasse, et mangeait peu de volaille, de produits laitiers allégés, de riz et de pâtes.

L’étude a aussi évalué la qualité de vie des participants et leur statut nutritionnel, à travers des mesures biochimiques détaillées selon leurs modes alimentaires. Après avoir contrôlé le sexe, l’âge, la race, l’environnement clinique, l’éducation, l’activité physique, le tabagisme et la consommation calorique totale, le groupe “produits laitiers riches en graisses” avait un risque de mortalité 40% plus élevé que le groupe “aliments sains”.

Le groupe “confiseries et desserts” avait quant à lui un risque de décès 37% plus élevé. Aucune différence significative n’a été trouvée dans le risque de mortalité entre les groupes “aliments sains”, et les groupes “céréales de petit-déjeuner” et “céréales raffinées”.

Selon l’auteur de l’étude, le Dr Amy Anderson du Département de Nutrition et de Science Alimentaire de l’Université du Maryland, les résultats de cette étude suggèrent que les adultes les plus âgés qui suivent un régime alimentaire respectant les directives officielles, et qui consomment donc de grandes quantités de légumes, fruits, céréales complètes, produits laitiers peu gras, volailles et poissons pourraient avoir un risque de mortalité plus faible.

C’est parce qu’un pourcentage important des adultes âgés de cette étude suivait le modèle alimentaire des “aliments sains” que l’adhésion à ce type d’alimentation semble bien être une recommandation tout à fait applicable et réaliste pour potentiellement améliorer l’espérance de vie, et la qualité de vie, de la population des personnes âgés qui est en augmentation.”

Références :

[1] Dietary patterns and survival of older adults. Amy Anderson, Tamara Harris, Frances Tylavsky, Sara Perry, Denise Houston, Trisha Hue, Elsa Strotmeyer, Nadine Sahyoun. Journal of the American Dietetic Association, Volume 111, Issue 1 (Jan 2011).

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