De nombreux sportifs ne sont pas vraiment conscients des nombreux bénéfices de la course à pieds ou de toute autre activité physique sur l’humeur, et une recherche publiée dans le journal JAMA Psychiatry [1] apporte des éléments de preuve confirmant cette notion. L’étude a trouvé que les sujets qui faisaient de l’exercice physique trois fois par semaine voyaient leur risque d’être déprimés diminué de 19 %.

Les chercheurs ont aussi trouvé que les jeunes qui sont déprimés sont moins susceptibles d’être physiquement actifs, mais que cette association disparaissait avec l’âge. Ils notent que la dépression pourrait constituer une “barrière potentielle” au fait d’être ou de devenir physiquement actif.

Cette recherche repose sur des données provenant d’environ 11000 participants à une étude longitudinale, qui a mesuré l’activité physique et les symptômes de la dépression chez des personnes âgées de 23, 33, 42 et 50 ans.

Les chercheurs rapportent que quand des personnes qui étaient initialement inactives faisaient du sport trois fois par semaine, elles réduisaient leur risque de dépression de 19 %. Chaque séance supplémentaire d’entrainement sportif diminuait les risques de dépression de 6 %.

“Le plus important était que cet effet se retrouvait sur toute la population, et non pas seulement chez les personnes qui ont un risque élevé de dépression clinique,” explique l’auteur de l’étude. “Plus les gens étaient physiquement actifs, et moins ils rapportaient de symptômes dépressifs. Tout comme quelqu’un peut être un peu en surpoids mais non obèse cliniquement, de nombreuses personnes qui ne sont pas cliniquement dépressives peuvent éprouver certains symptômes de la dépression.”

Bien que cela ne suggère pas que l’exercice physique (ou la course à pieds) soit une panacée, les chercheurs notaient que leurs travaux montraient que l’activité physique pouvait faire partie intégrante d’un plan de traitement contre la dépression.

“D’un point de vue clinique, notre étude montre que les praticiens qui aident les patients à récupérer ou à sortir de la dépression pourraient inclure l’activité physique dans leur plan de traitement comme facteur du style de vie,” écrivent les chercheurs.

Références :

[1] Depressive Symptoms and Physical Activity During 3 Decades in Adult Life. Bidirectional Associations in a Prospective Cohort Study. JAMA Psychiatry. 2014. doi:10.1001/jamapsychiatry.2014.1240.

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