Une étude du NIH a découvert qu’il y avait des réactions différentes à la restriction calorique selon les individus chez les adultes obèses.

Des chercheurs du National Institutes of Health ont découvert des preuves qui confirment la notion selon laquelle les gens qui ont certaines physiologies perdent moins de poids que d’autres quand elles se mettent au régime en limitant leur apport de calories [1].

Des chercheurs du Phoenix Epidemiology & Clinical Research Branch (PECRB), qui fait partie du NIH, ont étudié 12 hommes et femmes obèses. En utilisant un calorimètre indirect dans une pièce entière – ce qui permet de calculer la dépense énergétique à partir d’échantillons d’air – les chercheurs ont pris des mesures de base des dépenses d’énergie des participants en réaction à un jour de jeûne, suivies par une phase de six semaines en institut avec une réduction calorique de 50 %.

Après avoir pris en compte l’âge, le sexe, l’ethnie et le poids de base, les chercheurs ont trouvé que les gens qui perdaient le moins de poids pendant la période de réduction calorique étaient ceux dont le métabolisme diminuait le plus pendant la période de jeûne. Ces individus avaient ce que les chercheurs appellent un métabolisme “économe”, comparé au métabolisme “dépensier” de ceux qui perdaient le plus de poids et dont le métabolisme diminuait le moins.

“Quand les individus qui sont obèses réduisent la quantité de nourriture qu’ils mangent, les réactions métaboliques varient grandement, et un métabolisme “économe” peut contribuer à perdre moins de poids,” explique le Dr Susanne Votruba, auteure de l’étude. “Alors que des facteurs comportementaux, comme l’adhésion à un régime alimentaire, affectent dans une certaine mesure la perte de poids, notre étude montre que nous devrions prendre en compte une image plus large qui inclut la physiologie de chaque individu – et que l’amaigrissement est une situation dans laquelle le fait d’être ’économe’ ne paye pas.”

Les chercheurs ne savent pas si les différences biologiques sont innées ou bien si elles se développent avec le temps. Il faudra plus de recherches pour pouvoir déterminer si les réponses individuelles à une restriction calorique peuvent être utilisées pour prévenir la prise de poids.

“Ces résultats corroborent l’idée selon laquelle certaines personnes qui sont obèses pourraient avoir à travailler plus dur pour maigrir à cause de différences métaboliques,” explique le Dr Martin Reinhardt, co-auteur de l’étude. “Mais la biologie n’est pas une fatalité. Un régime alimentaire équilibré et une activité physique régulière sur une longue période peuvent s’avérer être très efficaces pour maigrir.”

Les complications dues à l’obésité incluent une large gamme de problèmes de santé, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains types de cancers. “Cette étude nous montre que peut-être un jour nous serons en mesure de mettre en place une approche plus personnalisée chez les gens qui sont obèses, afin qu’ils puissent retrouver un poids normal,” concluent les chercheurs.

Références :

[1] A Human Thrifty Phenotype Associated With Less Weight Loss During Caloric Restriction. Diabetes, 2015.

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