Les consommateurs qui font attention à leur alimentation devraient être attentifs à la quantité d’aliments gras et sucrés qu’ils mangent, mais peuvent se détendre quand il s’agit de choix meilleurs à la santé, selon une étude publiée dans le Journal of Consumer Research [1].

Bien que la maitrise de soi soit perçue comme une lutte entre la volonté et le désir, les consommateurs peuvent entièrement faire confiance en leur seule volonté pour contrôler leur alimentation. Il faut qu’ils créent des situations qui leur feront perdre tout intérêt pour la nourriture. L’une des manières de faire cela est de mieux traquer la quantité de mauvaise nourriture qu’ils ingèrent.

Certains consommateurs sont capables d’exercer une grande maitrise d’eux-mêmes quand il s’agit de leur alimentation, alors que des millions d’autres personnes ne semblent pas pouvoir s’arrêter de s’autoriser des petits plaisirs gustatifs tels que gâteaux, viennoiseries, chocolats et autres friandises. Les premiers ont-il plus de volonté ? Ou sont-ils simplement plus rapidement satisfaits ?

Dans une série d’études, les auteurs ont trouvé que les consommateurs qui réussissent à contrôler leur alimentation mangent moins d’aliments mauvais à la santé, et pour leur poids, parce qu’ils sont satisfaits plus tôt. Ils ont aussi découvert que de nombreux consommateurs qui n’ont pas de maîtrise d’eux-mêmes, étaient capables d’établir un contrôle plus grand quand ils portaient plus attention aux quantités d’aliments malsains qu’ils consommaient, parce que le simple fait de faire attention les satisfaisait plus rapidement.

Dans l’une de ces études, on a demandé à un groupe de consommateurs de manger soit une collation bonne pour la santé, soit une collation trop grasse, trop sucrée ou trop salée. On a demandé à certains des participants de compter combien de fois ils avalaient pendant qu’ils mangeaient cette collation.

Ceux qui avaient compté le nombre de fois qu’ils avaient avalé étaient satisfaits plus rapidement, même s’ils avaient une moins bonne maîtrise d’eux-mêmes. Le fait d’enregistrer la quantité de ce qu’ils mangeaient a poussé les sujets qui avaient une moins bonne maîtrise d’eux-mêmes à se comporter comme ceux qui avaient une meilleure capacité d’auto-contrôle.

“Les personnes au régime devraient se concentrer sur la quantité d’aliments mauvais à la santé qu’ils avalent, mais pas sur la quantité des bons aliments. Le fait d’enregistrer les bons aliments pourrait effectivement être contre-productif à l’objectif d’avoir une alimentation saine. Ainsi, le secret de la réussite est de savoir quand enregistrer son alimentation” concluent les auteurs.

Références :

[1] Joseph P. Redden & Kelly L. Haws. Healthy Satiation : The Role of Decreasing Desire in Effective Self-Control. Journal of Consumer Research, 2013.

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