Une étude a découvert que les femmes ménopausées peuvent garder un métabolisme au repos élevé grâce à l’exercice physique.

Une étude a étudié la relation qui existe entre l’exercice régulier et la dépense énergétique au repos chez les femmes ménopausée, publiée dans le journal Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism [1] dont voici le graphique :



Résultat : plus les sujets faisaient de l’exercice (représentées ici en calories brûlées par jour), et plus leur dépense d’énergie au repos tendait à être élevée (affichée ici aussi en calories brûlées par jour, sur l’axe vertical). Ce lien entre l’exercice physique et l’énergie brûlée au repos est quelque chose dont on parle souvent, mais le lien n’est pas toujours clair quand on le cherche dans les études.

En particulier, cela n’apparaît pas à des niveaux d’exercice physique très bas, mais apparaît bien quand les niveaux d’exercice sont élevés. Cette étude a analysé le niveau d’exercice situé au milieu, en se focalisant sur les femmes qui respectaient ou dépassaient les niveaux d’exercice physique recommandés quotidiennement, et elle a trouvé une relation dose-réponse plutôt régulière : plus vous en faites, plus la dépense d’énergie au repos est importante.

Cette étude s’est concentrée sur les femmes ménopausées parce que leur taux de dépense d’énergie au repos tendait à chuter précipitamment, à cause notamment des changements hormonaux qui accélèrent la perte de muscle. Ainsi, c’est plutôt une bonne nouvelle que l’exercice physique à des niveaux raisonnables aide à compenser ce déclin ; néanmoins en comparant les résultats des études précédentes sur des hommes, les chercheurs estiment que les femmes ménopausées ne bénéficient que d’environ la moitié de la stimulation de la dépense énergétique au repos comparées aux hommes. La vie est si injuste !

Les cercles pleins représentent les femmes qui ont essentiellement fait de l’exercice cardiovasculaire, tandis que les cercles vides représentent les femmes qui ont fait un mélange d’exercice cardio et de musculation. Étant donné que la masse musculaire gagnée (qui brûle plus de calories) est considérée comme étant un contributeur clé de l’énergie dépensée au repos, les chercheurs étaient quelque peu surpris que les cercles pleins ne tendaient pas à se regrouper vers le bas du graphique.

À la place, pour un niveau donné d’exercice, soit cardiovasculaire ou cardio plus musculation, cela semblait apporter des bénéfices grosso-modo égaux de l’énergie au repos. En outre, les corrections de la composition du corps n’expliquaient pas complètement les résultats, ainsi il ne s’agissait pas seulement d’une question de plus de muscle = plus de calories brûlées.

Tout bien considéré, le message est très proche de ce à quoi on peut s’attendre : l’exercice stimule la dépense de calories en dehors de l’exercice. On ne sait pas encore vraiment pourquoi, mais cela semble très bien marcher (du moins dans la mesure où de telles études d’observation peuvent distinguer entre la cause et l’effet).

Références :

[1] Moderate-to-high levels of exercise are associated with higher resting energy expenditure in community-dwelling postmenopausal women. Andrew Froehle, Susan Hopkins, Loki Natarajan, Margaret Schoeninger. Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism , 10.1139/apnm-2013-0063.

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