Une étude a trouvé que les personnes qui arrêtent de fumer ont des effets métaboliques positifs.
En général, les gens pensent que quand ils vont arrêter de fumer, ils vont prendre du poids et que leur diabète et la résistance à l’insuline vont empirer, mais ce n’est pas ce qu’ont trouvé les chercheurs. Leur étude [1] a montré que la résistance à l’insuline restait fondamentalement la même et qu’une partie de la redistribution de la graisse semblait s’améliorer. Au début, la graisse pouvait se localiser principalement dans l’abdomen, mais ensuite elle se retrouvait dans les cuisses, ce qui est médicalement plus bénin.
Dans leur étude, les chercheurs ont enrôlé des fumeurs (qui fumaient de un demi paquet à 2 paquets par jour) dans un programme pour qu’ils arrêtent de fumer, également composé de conseils comportementaux auxquels s’ajoutait une prise de bupropion (phase 1), suivi par une période de 16 semaines sans aucun conseil ni bupropion pendant laquelle les sujets restaient soit abstinents soit reprenaient naturellement le tabac, voire augmentaient leur consommation (phase 2).
Avant et après la phase 1, les chercheurs ont mesuré le nombre de cigarettes que les sujets fumaient par jour, ainsi que leur taux de monoxyde de carbone inhalé, les métabolites de nicotine dans les urines, leur poids, la composition de leur corps, la distribution de leur graisse, les acides gras libres et leur taux de glucose libéré par le foie et d’utilisation globale du glucose.
Les résultats de leur étude ont montré que le fait d’arrêter de fumer pendant 8 semaines était associé à une dégradation légère et passagère de la distribution de la graisse, suivie par une inversion plus importante et plus favorable les mois qui ont suivi.
Sur 24 semaines, la production hépatique de glucose s’est améliorée en relation avec les changements du style de vie, le changement du poids du corps était directement corrélé avec une réduction des métabolites de nicotine, et la réduction du monoxyde de carbone et/ou des métabolites de nicotine était corrélée avec une augmentation de la consommation du glucose et avec l’utilisation de substrats d’hydrate de carbone utilisés de préférence comme carburant métabolique.
“Le fait d’arrêter de fumer apparait avoir des effets métaboliques complexes mais généralement favorables, et ils doivent être encouragés. L’arrêt du tabac semble aussi conduire à des effets bénéfiques en ce qui concerne la localisation de la graisse dans le corps, et pour tout ce qui concerne la libération du glucose hépatique du foie,” conclut le chercheur.
Références :
[1] ENDO 2015, Endocrine Society. Theodore C. Friedman.