Le fait de stimuler sa forme cardiovasculaire améliore le sommeil, la vitalité et l’humeur des insomniaques.

Les millions d’adultes vers quarante ans et plus qui souffrent d’insomnie ont à leur disposition un nouveau médicament pour passer des nuits plus calmes. L’exercice régulier améliore la qualité du sommeil, l’humeur et la vitalité, selon une étude de Northwestern Medicine.

L’étude est la première à avoir examiné l’effet de l’activité sportive sur les adultes touchés par l’insomnie. Environ 50% des gens dans le groupe d’âge de 50 ans et plus se plaignent d’insomnie chronique. Cette étude a montré de réelles améliorations de la qualité du sommeil des patients, y compris dans la durée de sommeil, comparée à d’autres interventions non pharmacologiques.

“Ceci peut concerner une large population” déclare le Dr Phyllis Zee, directeur du Centre des Troubles du Sommeil de Northwestern Medicine, et auteur de l’étude publiée dans le journal Sleep Medicine [1].

“L’insomnie augmente avec l’âge” dit Zee. “Vers la quarantaine, le sommeil commence à changer dramatiquement. Il est essentiel que nous identifiions des moyens comportementaux pour améliorer le sommeil. Nous avons obtenus des résultats prometteurs montrant que le sport est une stratégie simple pour aider les gens à mieux dormir et à se sentir plus vigoureux.”

La stratégie sans médicaments est aussi désirable, parce qu’elle élimine les interactions possibles entre les somnifères et les autres médicaments qu’une personne pourrait prendre.

Le sommeil est une part essentielle d’un style de vie sain, tout comme la nutrition et le sport, note Zee, professeur de neurologie, de neurobiologie et de physiologie.

“En améliorant le sommeil d’une personne, vous pouvez améliorer sa santé physique et mentale” dit Zee. “Le sommeil est un baromètre de la santé, tout comme la température. Ce devrait être le cinquième signe vital. Si une personne déclare qu’il ou elle ne dort pas bien, nous savons qu’elle sera plus susceptible d’être en mauvaise santé, avec des problèmes d’hypertension ou de diabètes.”

L’étude comprenait 23 adultes sédentaires, principalement des femmes, de 55 ans et plus, qui avaient des difficultés à s’endormir ou à rester endormies, ce qui dérangeait leur fonctionnement de la journée. Les femmes ont la prévalence la plus élevée d’insomnie. Après une période de conditionnement, le groupe faisant de l’activité physique s’est dépensé pendant deux séances de 20 minutes quatre fois par semaine, ou dans une session de 30 à 40 minutes quatre fois par semaine, tous pendant 16 semaines. Les participantes ont travaillé à 75% de leurs pulsations cardiaques maximum, sur au moins deux activités comme la marche, le vélo stationnaire ou un tapis de course.

Les participants du groupe sans activité physique ont participé à des activités ludiques ou éducatives, comme des cours de cuisine ou des lectures au musée, pendant environ 45 minutes trois à cinq fois par semaine pendant 16 semaines.

Les deux groupes ont reçu des instructions sur ce qu’il faut faire pour un bon sommeil, conseillant de dormir dans une chambre fraiche, sombre et tranquille, aller au lit à la même heure tous les soirs et ne pas rester au lit trop longtemps s’ils ne pouvaient pas s’endormir.

L’exercice a amélioré la qualité du sommeil des participants telle qu’ils l’ont rapporté, les sortant du diagnostic des insomniaques pour rejoindre celui des bons dormeurs. Ils ont aussi rapporté moins de symptômes dépressifs, plus de vitalité et moins de somnolence dans la journée.

“Un meilleur sommeil leur a redonné du tonus, cet ingrédient magique qui vous fait lever de bon pied et vous motive dès le matin” dit Reid.

Les scores des participants sur l’Index de la Qualité du Sommeil de Pittsburgh ont chuté jusque 4,8 points (un score élevé indique un mauvais sommeil). “L’exercice est bon pour le métabolisme, la gestion du poids et la santé cardiovasculaire, et donc aussi pour le sommeil” conclut-il.

Références :

[1] Aerobic exercise improves self-reported sleep and quality of life in older adults with insomnia. Sleep Medicine, Vol 11, Iss 9, Oct 2010, pp 934-940

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